La Grande Rue et le Beffroi en 1903 et aujourd'hui
Grande Rue, la tour de l'horloge, nommée de façon impropre "beffroi" car elle ne servit jamais de poste de
guet. Elle ne date que de 1720. C'est une tour carrée avec un dôme. Un modeste magasin s'y ouvrit sur la rue.
On installa l'horloge ainsi qu'une grosse cloche pour la sonnerie et le couvre-feu. La petite fontaine
fut placée en 1778.
En 1890-1891, comme la tour menaçait ruine et que l'horloge demandait de fréquentes remises à l'heure, on y fit d'importantes réparations :
- la tour est recrépite et l'on a fait un cadre en ciment pour recevoir une nouvelle horloge publique ;
- le pavillon qui porte la cloche a été recouvert à nouveau en zinc ;
- la toiture a été refaite en ardoises arrondies.
Voir en bas de page la tour avant les réparations, remarquer l'ancienne horloge carrée.
Sa construction est faite classiquement de matériaux locaux : roches diverses, pour les murs crépis à l'origine,
de provenance glaciaire,
et calcaire de Laffrey pour les parties non crépites : pierres d'angle, encadrements de fenêtres, fontaine. Les pierres d'angle sont entaillées pour délimiter le crépi.
On a un échantillonnage de toutes les roches disponibles, celles apportées par les glaciers (granites,
amphibolites, spilites, gneiss, dolomie et autres...) plus des travertins (tufs calcaires) et les chutes
de calcaire de Laffrey. Les murs étaient prévus pour être crépis.
La fontaine et l'entrée surélevée
Une encoche est faite dans les pierres d'angle pour délimiter le crépi.
La tour est exclusivement conçue pour l'horloge, escalier et vide pour la descente des poids. Aujourd'hui les cinq horloges de la ville sont électrifiées, les mouvements sont absents ou démembrés sauf celui du lycée.
On passe par la petite porte au-dessus de la fontaine.
Escalier pour monter au niveau de l'horloge et vide pour la descente des poids.
Au-dessus du niveau de l'horloge pour monter dans le clocheton.
Une partie de la tour est prise par la pièce d'habitation, il ne reste que la place de l'escalier.
Cadran côté est, avec le nom du fabricant Badier Paulin - Grenoble, celui du côté ouest n'est pas marqué.
Un grand merci à Jean-Marc Galvin pour ces deux photos qui nous ramènent en arrière de quelques années avant l'électrification des horloges quand il fallait régulièrement monter dans la tour pour remonter les poids, mettre à l'heure et entretenir le mécanisme.
La tour avant les réparations de 1890
Remarquer l'horloge carrée
Collection Roger Gaio.
Robert Ibanez, 1960
Collection Michel Bernard.