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LES BASSINS EN CALCAIRE DE LAFFREY


Avant que l'eau arrive comme aujourd'hui dans chaque demeure il fallait aller s'approvisionner à une fontaine publique ce qui en faisait un lieu important de la vie sociale du village, lieu d'échange, de discussions et probablement de conflits. Les habitants se retrouvaient là pour remplir les bidons à ramener dans les maisons, pour laver la vaisselle ou le linge, pour faire boire les bêtes.

Ces fontaines ont bien failli être supprimées, des législateurs, écolos intégristes, ignorants le cycle de l'eau, ont décidé de munir chaque fontaine, qui pour eux gaspille de l'eau, d'une mesure de débit et de lui affecter un contingentement et une facturation. Heureusement un amendement a, pour les pays de montagne, exclu les "fontaines patrimoniales", construites avant 1950.

Dans cette page nous ne parlerons surtout des bassins totalement matheysins qui utilisent le calcaire de Laffrey. Ils sont, pour la plupart, construits à partir de plaques assemblées par des fers à U (les happes), quelques uns sont de réelles oeuvres d'art car taillés dans un seul bloc de calcaire. Dommage, ils ne sont pas souvent bien entretenus et en fonctionnement. Ce discret patrimoine mériterait une campagne de restauration.
Sur quelques-uns est gravé une date, nous verrons qu'elle peut être celle d'une fontaine antérieure. Dates de 1859 à 1904.
Les photos ont été faites en 2017

A partir de 1840 les petites communes veulent créer ou améliorer leurs fontaines communales. Certaines ont depuis longtemps un point d'eau, pas toujours de bonne qualité, d'autres en sont encore dépourvues, les habitants s'approvisionnant individuellement à une source, un puits, un ruisseau.
En étudiant les archives on se rend compte que ce projet a souvent nécessité beaucoup d'énergie, de temps et d'implication des habitants :
- Après une demande de subvention, systématiquement refusée par le préfet, il faut trouver un financement : produit de location d'un champ communal, revenu du four banal, souscription ou emprunt...
- Il faut trouver une ou plusieurs sources et en acquérir les droits lorsque celles-ci sont sur le terrain d'un particulier.
- Après un va et vient du dossier entre la mairie et la préfecture pour des raisons administratives ou techniques, on peut enfin passer à l'adjudication et à la réalisation.

Le problème principal était d'amener une eau potable en quantité suffisante toute l'année au point choisi du village, souvent on ne dit rien de la réalisation de la fontaine elle-même qui sera construite en béton, la solution la moins onéreuse. Les communes, avec un meilleur budget, font réaliser le bassin, rectangulaire plus ou moins grand, en calcaire de Laffrey avec un cahier des charges précis. A Notre-dame-de Vaulx on va plus loin en faisant réaliser un magnifique bassin circulaire avec à l'avant un deuxième bac, plus petit, fait dans un seul bloc qui épouse la forme arrondie.



CHOLONGE

Le 25 septembre 1894 le maire envoie au préfet un projet d'installation de 4 bassins et 2 fontaines, projet étudié par M. Canaud, géomètre à La Mure.

[...] Considérant qu'il n'existe dans le village de Cholonge aucune fontaine communale, que beaucoup de propriétaires sont obligés d'aller à l'eau loin et chez les voisins, que le produit essentiel du pays est l'élevage des bestiaux, qu'il est difficile d'abreuver convenablement en hiver, qu'en cas d'incendie il serait difficile de porter de prompts secours aux victimes.[...]
Considérant que les lieux de captation sont des plus commodes et que les sources choisies donneront un débit plus que suffisant pour alimenter le village. [...]

Il revient approuvé par le préfet le 15 février 1895. Le budget est important pour une petite commune, 6 300 francs non compris l'achat des sources. Il est financé par une souscription des habitants, un crédit municipal et un emprunt.
Le devis est approuvé par la municipalité le 26 juillet 1896 et par la préfecture le 29 juin 1897.
Les 2 bornes fontaines sont installées dans la cour de l'école et près de la ferme Michon. Les 4 bassins identiques sont en plaque de calcaire de 15 cm d'épaisseur, d'un seul bac de dimension interne 3,70 x 0,70 m. La provenance de la pierre de taille n'est pas précisée mais concerne, vu la proximité, les carrières de Laffrey.

Les bassins aujourd'hui (2020)


La rue qui traverse le Village s'appelle la "rue des quatre fontaines", on y retrouve les quatre bassins dans un assez triste état, un seul alimenté alors que la commune est riche en sources.
Le premier que l'on rencontre (photo ci-contre), à l'angle de la rue de la Cure a subi des modifications, on ne retrouve pas les cotes initiales et il a deux bacs. On a rajouté un pan incliné en béton pour la lessive, le triomphe est en béton moulé en gardant la forme originale.
Les trois autres bassins sont quasi identiques, ce sont les bassins d'origine dans un état médiocre, ils ont été chemisés en béton de 10cm; ils se retrouvent larges de 50 cm, le rapport longueur/largeur n'est pas très esthétique.


Le deuxième bassin à une centaine de mètres du premier, à première vue le caractère calcaire de Laffrey n'est pas évident : teinte claire, cassures non grenues.


Triomphe d'origine dégradé par l'altération.
Dans la cour de l'ancienne ferme à l'arrière de la photo se trouve un bassin privé en béton, daté de 1940, qui lui coule abondamment !



La Bergogne

Le hameau possédait une fontaine bien avant le chef-lieu, en 1860 la municipalité adresse une lettre au préfet pour demander la permission de la déplacer au centre du village :

[...] Messieurs les conseillers apres avoir examinés lendroit prospice pour lemplacement de la dite fontaine et davis de la placer au centre du village vue la proximité du lieux pour tout le monde car la fontaine se trouvant ouelle est ce moment ciy à lextrémité du village (nord) comme il est prouvé et que le dit la réclamation que par suite des fondrières des neige dans la saison d'hivert elle se trouve impraticable de plus de n'avoir jamais de lau propre. Les habitants du coté auposé de la fontaine ayant un trajet d'environ 200 metre à faire pour si rendre au lieu que la placer au centre du village naurait qun trajet denviron 100 mètre de plus pour la propreté du village par suite de légout de la dite fontaine et le passage des bestiau qui sont journelement dans les conduits surtout dans la saison des paquérage [...]


Ce bassin municipal au centre du hameau, en triste état, avec son triomphe initial en calcaire de Laffrey mais sans le dauphin, peu alimenté.
Un seul bac de 4 m, une plaque sur toute la longueur.
Une constatation particulière : on voit nettement dans le bassin et la sortie de l'eau une nette attaque du calcaire, l'eau de la source devait être relativement acide.


Un bassin dans une propriété privée.
On confirme un contraste, malheureusement courant, au bassin municipal abandonné : un bassin privé, bien entretenu, délivrant généreusement une belle eau.
Un seul bac de 2,5 m. Le triomphe a été refait en béton.



La Coirelle

Un document ADI : en 1912, il y a une seule fontaine et des difficultés avec la propriétaire de la source.
Berthier : une adduction d'eau a été faite au hameau en 1923.

Aujourd'hui (2020) on trouve deux bassins, un rue de la Chapelle, alimenté avec un panneau "eau non surveillée". 2 bacs en calcaire de Laffrey, une partie du triomphe a été refaite en béton. Dimensions extérieures : 2,6 x 1,10 x 0,15 mètres.
L'autre bassin se trouve au sommet du hameau sur le chemin des Pécoux, un peu éloigné des habitations, (ce n'est pas sa place d'origine), il est de construction identique à ceux du chef-lieu Cholonge, un seul grand bac. Il est en bon état, sans mauvaise restauration et chemisage. Il coule mais avec un discret panneau "eau non potable".


Rue de la Chapelle




Chemin des Pécoux



Les Josserands



Le premier bassin municipal, construit au centre du hameau d'alors entre deux fermes, se retrouve aujourd'hui (2020) rejeté à l'extérieur sur un talus en bordure de la route. Il est quasiment invisible, pris dans la végétation.

Merci à Jean-Luc Troussier pour la découverte des hameaux de La Bergogne et des Josserands


La photo, après écartement de la végétation.
2,5 m. Le triomphe en calcaire de Laffrey probablement d'origine.



Un bassin privé
Les propriétaires attestent la construction, en 1896, par un ancêtre de ce bassin dans la propriété familiale.


3 m.


Détail du sommet du triomphe sculpté dans du calcaire de
Laffrey, avec la date de construction 1896.



LAFFREY

Le 6 août 1842, lettre du maire au préfet : " Le petit bourg de Laffrey n'a point de fontaine publique. Par conséquent les habitants, les voyageurs et les militaires qui font halte sont obligés à boire l'eau du ruisseau qui découle du grand lac. Cette eau était parfois limpide et parfois troublée et presque continuellement malpropre mais à présent elle devient impotable..."
En 1874, soit 30 ans plus tard, on adjuge la construction de 4 bornes fontaines dans le village et une fontaine avec bassin au Pey et aux Bigeards. Le marché est adjugé à Hippolythe Guinier de Laffrey, qui fait le meilleur rabais, pour le prix de 2 394 francs (2602 moins un rabais de 208 francs) .
En 1891 on construit un lavoir sur le ruisseau de Laffrey.
En 1895 on augmente le volume de la fontaine du Pey.

Aujourd'hui on retrouve la trace d'une seule des bornes fontaines. Elle était installée contre le mur du presbytère qui a été démoli et qui ouvre actuellement la place de la mairie. La fontaine, plus alimentée, a été posée contre le mur du fond.

     
Partie d'une ancienne carte postale où l'on voit la fontaine qui coule abondamment

     




Il y a près de l'entrée nord un bassin fait avec 4 plaques de calcaire, il semble peu profond du fait de la remontée du sol autour. Bien que plus alimenté il porte la mention "eau non potable" !

     


Le Pey

     
C'est probablement le bassin construit en 1874, bien qu'un peu différent du premier descriptif : un triomphe de 180x30x30 cm surmonté d'un chapiteau, un bassin de 300x100x70 cm. Dimensions actuelles du bassin 280 x 120 cm, il coule avec la mention "eau non potable", le chapiteau sur le triomphe est en béton donc certainement refait.


     
Cet imposant bassin monobloc a été sculpté par le dernier tailleur de pierre de Laffrey, Nicolas Maraschin (1861-1941), qui arrêta son activité en 1939. Il est dans la propriété qu'il occupait et qui appartient à ses descendants.


Les Bigeards

     





Dimensions 3,55 x 1,15 m, en très mauvais état.



LA MOTTE D'AVEILLANS

Le plus ancien document aux ADI est une délibération du 10 mai 1832 :
"... Mr le Maire dit que depuis environ nombres d'années les habitants du hameau d'Aveillans avaient entrepris d'amener une fontaine dans leur village qu'à cet effet ils avaient commencé eux-même à creuser un fossé mais que quelques habitants avaient cessé de travailler à cet objet les autres ne voulant pas travailler seul pour l'intérêt de tous il en est résulté une cessation de travail ce qui a fait qu'aujourd'hui la majeure partie des habitants de ce village se sont adressé à lui pour le requérir de les faire autoriser à faire ce travail ou bail ou rabais. Le maire de la commune observe que l'Entreprise des habitants d'Aveillans est non seulement utile mais encore très urgente que ce village manque de l'eau les trois quarts de l'année ce qui occasionne des maladies et mortalité de bestiaux que s'il arrive un incendie dans ce village composé de quarante huit habitants ils n'auraient point de l'eau pour les secourir. qu'à la vérité il y a quelques habitants qui ont des puits dans leur basse cour mais qui tarissent dans les temps de sécheresse et que d'ailleurs les propriétaires de ces puits ne permettent pas aux autres habitants de prendre la quantité d'eau qui leur est nécessaire pour abreuver leur bétail que d'autre part la dépense de cette fontaine ne peut pas être dispendieuse puisqu'il ne s'agit que de faire un fossé et un aqueduc pour l'emmener dans le village qu'enfin l'eau que les habitants d'Aveillans se proposent d'emmener dans le village coulent dans un chemin public qui le dégradent et nécessite des réparations annuelles qu'il seraient dispensé de faire..."

Trente ans plus tard, en 1862, dans ce même hameau d'Aveillans (quartier de l'église) qui a dû depuis s'étoffer on installe 3 bassins. Leur positionnement est donné par rapport aux propriétaires limitrophes. Ils sont de belle dimension, entre 3,8 et 4,8 m de long sur 1,10 m de large. "Deux compartiments dont la grandeur de celui qui recevra les jets sera le double de l'autre.
Le sable sera extrait des carrières des Buttarias, la chaux sera prise aux Mollards ou à Pierre-châtel, la pierre de taille proviendra des carrières de Laffrey" et comme il n'y a pas de petites économies, le devis précise "les trois bassins devant être acculés contre un mur et cela dans la longueur, la face cachée de chaque bassin restera brut et non taillée."

En 1903, les bassins à La Faurie, en 1905 une fontaine à Combefolle avec un petit bassin en pierre de taille de Susville ou Laffrey, en 1910 il y a 3 fontaines aux Béthoux mais elle vont perdre leur débit suite aux travaux de la mine, en 1917 une fontaine aux Mas et en 1924 un bassin de 3 m de longueur à la Condamine.


Ce qui subsiste aujourd'hui (2017)

Un panneau, près du bassin de la rue de la Passerelle dit qu'il y a eu quarante bassins sur la commune. Il y en a beaucoup moins aujourd'hui, nous verrons plus loin que l'on continue à les détruire même s'ils mériteraient d'être réimplantés dans un bel endroit. Ils ne coulent plus et n'ont plus de robinet, ils sont, pour la plupart, en triste état ce qui est dommage pour une ville qui manque plutôt d'atouts et de raisons de déambuler.

Rue de l'église

     





Au sud avant le virage, un bassin de 4,60 m. Est-il un vestige d'un des trois cités plus haut ? Il n'y a pas de plaques côté mur.


Rue du cercle

Dans la partie haute, 2 bacs, 2,60 x 0.85 m.
     





Ce bassin, manifestement réduit de médiocre façon, a le mérite de montrer une coupe et l'assemblage de deux plaques pour assurer une bonne tenue et une étanchéité, on devine aussi l'encoche pour recevoir la séparation intérieure. 1,3 x 1,10 m dans la version actuelle

Au bas de la rue
     


Rue d'Aveillans

Dans la partie haute, 2 bacs, plus de triomphe 3,00 x 0.90 m.
     

Au bas de la rue, sous abri, 3 bacs, 4,00 x 1,05 m.
     


Rue de la passerelle

4,60 x 1,10 m
     

Un panneau sur l'eau - agrandir
     


En face de Mine Image
3 bacs dont 2 étaient alimentés par le triomphe. De belles dimensions : 5,40 x 1,50 m. Il est situé à l'intérieur d'une structure en béton à six piliers carrés supportant un toit-terrasse avec un réservoir qui était utilisé pour l'alimentation en eau des abattoirs situés juste à côté.
Un panneau de calcaire (photo de droite) montre une grande densité de rostres de bélemnites. Après leur mort ces bélemnites étaient rassemblées par les courants dans des zones calmes, en géologie on parle de thanatocénose.

     

     



Descente du Four, (La Mayrie)
Sous un abri, un lieu de rencontre bien entretenu avec un banc mais sans eau. Un seul bac, 2,20 x 1,10 m.
     

     


     


Le Dauphiné Libéré du 8 décembre 2020 : le bassin Quartier Général



De la difficulté à survivre pour ce petit patrimoine
Google Earth permet de se promener de façon virtuelle dans la Motte d'Aveillans de novembre 2009, on peut, place Albert Rivet, à côté de la poste, voir un bassin de belle facture à 3 bacs bien mis en valeur comme le montrent les deux photos Google ci-dessous. Aujourd'hui plus de bassin, le secteur est en travaux avec construction de nouveaux bâtiments. A-t-on prévu un nouveau emplacement pour ce témoin du passé ?

     

     



Les Buttarias

A l'entrée du hameau côté la Motte. 3,30 x 1,15 m. A signaler la croix voisine avec un beau socle en calcaire de Laffrey.

     

     



La Faurie

Deux bassins dans la rue bien-nommée Rue des bassins.

     
Un cas particulier dans cette page, un bassin en L avec trois bacs, sous abri.

     
Un peu plus bas dans la rue. 4 m.



LA MOTTE SAINT MARTIN

Plusieurs bassins dans le village mais en béton, vers l'église celui-ci en calcaire de Laffrey, cas rare de fontaine en fonctionnement avec deux planches !

     



LA MURE

"De tout temps l'alimentation en eau de la Ville de La Mure a été la grande et légitime préoccupation des Municipalités et des habitants.
Les habitants de La Mure ont dû avoir recours bien souvent à l'eau de la rivière de Jonche qui coule dans le bas fonds du ravin à l'ouest de la Ville au pied de la montagne de Simon.
"

Ainsi commence la brochure parue en 1903 " Notes historiques sur les eaux d'alimentation de la Ville de La Mure écrite par Chion-Ducollet et J. Humbert, architecte. On peut aussi lire ce rapport dans P. Berthier qui a fait sien le texte, sans aucune vergogne.

Avant 1580

Le 30 octobre 1580, les Murois incendient La Mure pour ne livrer que des ruines aux assiégeants, les archives de la ville sont détruites, on ne connaît donc pas l'alimentation en eau de la ville. On a retrouvé des tuyaux de bois qui laissent penser à une alimentation à la tête du marais à 3,5 km de la ville et aussi à partir des sources près de la Robine (source du mas du Goutail, appelées source des Dimanches et du Chien).

Après le siège jusqu'à 1886

Ruiné par le siège, les Murois ne peuvent rétablir leur canalisation d'eau.
En 1767, il n'y a toujours que quelques puits et 3 pompes, avec une eau de mauvaise qualité et tarie pendant une partie de l'année. Il faut souvent s'approvisionner à La Jonche, avec de grandes difficultés à la mauvaise saison.
En 1775, on capte les sources du Dimanche, du Loup et du Chien, dans le mas du Goutail mais avec des résultats insignifiants.
Les sources du Marais sont retrouvées et leurs eaux, réunies à celles du Goutail et alimentent la fontaines de l'Hôpital (photo).
Des emprunts permettent d'ajouter d'autres fontaines, place de la Confrérie (photo), la tour de l'horloge, le bas de la Murette (photo). Le problème n'est pas résolu, les fontaines ne coulent pas régulièrement.
En 1833, captation d'une source au Pré-Baccard, sur la commune de Pierre-Châtel à 3 700 mètres de La Mure, avec un débit au moment des basses eaux de 500 litres/minute. En 1883 les sources ont vu leur débit baisser au cours du temps, on a un débit de 200 litres/minute insuffisant pour alimenter la population.


La fontaine de l'Hôpital, 1776, (place Auguste Perret), appelée Château d'Eau




Fontaine place des Casernes (Place Pasteur),


Place de la Confrérie (Place Docteur Béthoux), 1779, fontaine alimentée par l'écoulement du Château d'Eau, avec les problèmes que l'on peut imaginer de mauvaise utilisation des eaux malgré un sévère règlement.




Angle Rue Murette - rue des Fossés, 1832. Les animaux de la ferme Goubet, démolie lors de la construction du collège et de l'Avenue de la République, venaient boire à cette fontaine.


Municipalités Chion-Ducollet

L'approvisionnement en eau de La Mure était une priorité pour Chion-Ducollet, en 1888-89 il fait réaménager d'anciennes sources pour alimenter la rue du Nord où l'on peut installer 2 fontaines et un bassin. Ce sera le dernier de facture traditionnelle en calcaire de Laffrey.
Après l'importante découverte de l'eau en 1903 les circuits sont refaits. Les grandes fontaines circulaires supprimées. Elles sont remplacées par de nombreux, grands et fonctionnels lavoirs en ciment moulé.



Construit sous abri dans la descente de la rue du Bon Repos, il porte la date de 1889. Le bac d'arrivée est monobloc et le deuxième bac fait de 3 plaques.


Dans la propriété qui appartenait à M. Ros, un opposant irréductible à Chion-Ducollet, voir le procès qui concernait probablement l'eau de ce bassin.



En mauvais état ce bassin est au bord de la route nationale au 55 de la rue des Alpes. Alimenté par une source probablement celle captée en 1768 par les habitants du faubourg des Théneveaux.







Un adorable petit bassin monobloc dans une propriété privée.



Un bassin plus récent (1980), non traditionnel, mais toujours en calcaire de Laffrey. Ovale, il est fait de blocs cimentés.
Près de la poste, en bordure du petit jardin de ville. Bien alimenté et entretenu. Les blocs sont probablement de récupération de même que le triomphe qui semble plus ancien.




MARCIEU

1899
"Les divers villages de Rouac, Marcieu et les Champs de la commune de Marcieu sont, de temps immémorial, alimentés en eau potable par des sources venant du massif de Senéppi, mais les canalisations qui conduisent ces eaux sont en mauvais état, mal établies et nécessitant souvent des réparations. Elles laissent d'ailleurs perdre sur leur parcours un quantité notable d'eau par suite des fuites qui existent dans les conduites.
Les bassins des bornes-fontaines sont en bois et certaines n'en sont même pas pourvues, quoique cela soit très utile dans un pays essentiellement agricole pour l'abreuvage du bétail.
La municipalité a décidé de faire procéder à des travaux de réparations et d'améliorations aux canalisations et bornes-fontaines existantes...


Suit un cahier des charges très détaillé : Canalisations, réservoirs, 2 bornes-fontaines à Rouac, 1 à Marcieu et 1 aux Champs. "En pierre de taille des carrières de Nantison, pour bassins, socles en regards, avec plus-value pour taille à la fine boucharde y compris moulures et ciselures".

Marcieu

     
Manifestement le bassin a été réduit, on n'a conservé que le premier bac.

Les Champs

     
2 bacs, alimenté par un robinet, le dessus du triomphe a été refait en béton. (3,5 m environ)



MAYRES-SAVEL

Un cas unique en Matheysine, les bassins ne sont ni en calcaire de Laffrey, ni en béton, mais faits d'un bel appareillage de pierres locales taillées ou brutes. Ils sont bien entretenus et délivrent une eau claire sans panneau dissuasif.

Le 27 janvier 1863, Le Maire M. Nier, envoie un courrier au préfet. Il expose qu'un habitant en cherchant une source pour son usage a fait disparaitre l'alimentation du bassin du haut du village qui servait la moitié de la population. De nombreuses sources ont été trouvées qui permettraient de créer plusieurs fontaines. Le maire demande la marche à suivre, le droit de traverser un chemin de communication, si les habitants des hameaux de la commune : Chardeau (qui aujourd'hui constitue un quartier à l'ouest du village), Cléaud et Châteaubois doivent participer à la dépense.
Le préfet répond le 3 février, il donne quelques conseils mais surtout rappelle au maire que c'est lui le principal décideur et maître d'oeuvre :" quant à l'autorisation de traverser un chemin rural, j'ai l'honneur de vous rappeler qu'il vous appartient d'examiner si vous pouvez vous-même l'accorder."

En 1903 la fontaine de Cléaud est refaite et une fontaine est créee à Châteaubois à partir de l'eau de celle de Cléaud.

Aujourd'hui, il y a quatre bassins à Mayres, originaux comme dit en introduction, ils sont maçonnés à partir de blocs locaux apportés par la dernière glaciation comme ceux que l'on trouve dans les murs du village.


Bassin sur la route départementale au niveau de la mairie.


Sur le chemin des 4 communes en limite basse du village
dans ce qui était jadis le hameau de Chardeau.


Sur la rue des Versannes en pente dans le centre du village.


Au sommet du village, chemin du Carré.



MONTEYNARD



NOTRE DAME DE VAULX

Un courrier du 6 juillet 1791 justifie la nécessité de prévoir un meilleur écoulement de la fontaine de L'Horme, des habitants se plaignant des nuisances. Le village a donc une fontaine collective sur ce qui est aujourd'hui la place de la République. (Horme : arbre ou nom de famille ?)
Le 8 juillet 1832 on décide de réparer cette fontaine dont le bassin est en bois et l'année suivante on fait le projet d'en installer une nouvelle. Le cahier des charges très détaillé est rédigé pour la construction d'une majestueuse fontaine comme on en trouve à La Mure. C'est le seul cas dans la Matheysine où une commune consacre un budget de 1280 francs (les transports non compris) pour une nouvelle fontaine, c'est probablement les revenus de la mine qui permettent une telle dépense.
Le compte rendu d'adjudication est intéressant, à la première mise à rabais à 1550 F, à la première bougie, le sieur Guedon, maître tailleur de pierre à Laffrey, a dit faire l'ouvrage à 1500 F. A la deuxième bougie c'est Pierre Venture de La Mure qui donne le prix de 1400 F. A la troisième bougie, c'est Isidore Favet de Laffrey qui annonce 1350 F. A la quatrième bougie, Barthélémy Monty donne le prix de 1280 F, personne ne fera aux deux bougies suivantes une meilleure offre. En plus du rabais il faut que l'adjudicataire mette en caution une maison de valeur 4000 F !

Un grand bassin circulaire de 3 m intérieur avec un triomphe central, le deuxième bassin constituant le lavoir accolé au premier, fait dans un seul bloc, il doit épouser la forme arrondie, dimensions intérieures 1,70 x 0.75 x 0.45 m.



Le transport du petit bassin a nécessité 10 chevaux, 2 paires de boeufs, 10 hommes plus une aide ponctuelle des ouvriers de la carrière et a coûté 100 francs.
(1 cheval = 1 boeuf = 2 hommes = 5 francs)


Ce magnifique bassin a été supprimé (en ?) car il gênait l'élargissement des routes, on a construit à proximité une fontaine à 3 bacs, toute simple en béton, et lors de l'adduction d'eau dans le village elle a été remplacée par la fontaine actuelle qui rappelle la première avec un seul bac circulaire en pierre artificielle avec comme seule récupération le buste de la République.

En 1858, on met en place deux nouvelles fontaines :
- au nord (Cardamon en patois local), ce bassin sera déplacé en 1915 (marché de gré à gré de 700 francs) suite à l'ouverture du chemin vicinal dit de la montagne.
- au sud (Cardava), cette fontaine sera supprimée, montée au chalet de l'As ce qui n'a pas dû être simple puisque d'un seul bloc, et se trouve aujourd'hui en bien triste position !

En 1851, on construit la fontaine centrale (près de la mairie)

A la sortie vers le Majeuil il y a un cinquième grand bassin.


Fontaine du nord déplacée pour la création du chemin menant au Connex. Un seul grand bac, 3,30 x 1,6 m.



Au centre du village, devant la mairie un grand bassin de même dimensions (3,30 x 1,60 m) que celui du nord, il n'est pas fait de 4 plaques épaisses (24 cm) comme on pourrait le croire à première vue, il a subit une sérieuse restauration et à été chemisé à l'intérieur avec un fin béton sur une épaisseur de 8 cm.










Ce bassin implanté à l'origine dans le quartier sud se retrouve aujourd'hui relégué au Connex. Il est monobloc et de belle facture.




Place des Pothieux, sortie vers le Majeuil, un seul grand bac, on fait les mêmes remarques que pour celui de la mairie (restauration et chemisage).

Un grand merci à Huguette et Bernard Artemon pour la visite des nombreux bassins de Notre-Dame et Saint-Jean.



PIERRE CHATEL

En 1857 le hameau de Fonteny possède des fontaines puisque le maire propose à son conseil une amélioration :
"Monsieur le Maire a soumis un projet qui lui semblerait bien nécessaire et bien propre à intéresser tout le monde dans la personne des petites filles qui fréquentent l'école communale. Chacun sait que la propreté des mains et du visage est fort utile à la santé et fait partie des habitudes d'ordre que les petites filles surtout doivent contracter de bonne heure.
Tout le monde sait encore qu'à cet âge et par la chaleur malsaine qu'elles éprouvent dans la salle de l'école où elles sont entassées, ces petites filles éprouvent bien souvent le besoin de boire, très souvent pour se rafraichir. Mais pour pouvoir être propre et se désaltérer, il faut de l'eau dans le voisinage.
Une fontaine est nécessaire aux petites filles de l'école, et elle est encore fort utile aux grandes personnes qui vont aux offices divins, surtout dans le temps des chaleurs, et aux ouvriers qui auraient à maçonner l'église, au presbytère et au cimetière.
"
Le conseil approuve le don d'une fontaine par un habitant et les travaux pour la déplacer à la gauche de l'entrée du portail du presbytère en face de la porte de la cour de l'école des filles.

1909 - Un règlement d'usage des Abreuvoirs et Lavoirs publics
I. La partie des bassins affectée au lavoir est expressément et exclusivement réservée au lavage des effets et linges de corps ou de maison.
Elle est conséquemment interdite au lavage des pommes de terre et de tous autres légumes, des issues ou débris d'animaux de toute espèce, et de tous objets ou ustensiles quelconque autres que le linge.
II. La partie des bassins affectée à l'abreuvoir est réservée uniquement au puisage de l'eau pure et à l'alimentation des animaux, tout rincage de linge ou d'objets quelconques y est interdit.
III. Il est défendu de conduire à l'abreuvoir des animaux infectés de maladies contagieuses.
Toutes contraventions au présent arrêté seront constatées par la gendarmerie, par le garde champêtre ou par l'autorité minicipales et poursuivies conformément aux lois.


En face de la Mairie

Le bassin a été postérieurement aménagé en lavoir en rajoutant, sur une longueur, un plan incliné en ciment moulé.
L'abri est surmonté d'un cheval tirant un tombereau.



     

     


A l'intérieur du bourg, sur la route principale, en face du 77.

     


La FESTINIERE

     




Sur le bord de la route de la Motte d'Aveillans.
Transformée en jardinière non entretenue !


Le COLLET

     




De dimensions 4 m x 1,16 m avec des plaques épaisses de 18 cm, avec deux bacs. Peint en blanc, rempli de terre.


PUTEVILLE

Le bassin est en béton mais de l'autre côté de la rue nous avons une pièce de musée : un bassin de la génération précédente en bois taillé dans un tronc d'arbre. A coté ce qui devait être le dispositif de tirage de l'eau.

     


SER-SIGAUD

     


PONSONNAS

Conseil municipal du 9 nov 1851 :
" [...] une partie des habitants de la commune manque d'eau soit pour son usage personnel, soit pour l'abreuvage des bestiaux, et que pour se la procurer les habitants sont obligés de se rendre soit au haut du village où se trouve une petite fontaine à peine suffisante pour les 5 habitants de ce quartier, soit au bas où se trouve un bassin plus grand ; mais qu'en hiver il y a non seulement difficulté mais encore danger de fréquenter à cause de la descente très rapide qui y conduit et qui se trouve couverte de neige et de glace [...]"
Il est proposé d'installer une fontaine au milieu du village, on connaît une source, les habitants sont volontaires pour faire les fouilles de 925 mètres pour installer les conduits. Il resterait à la commune à payer 400 F pour la fontaine et un réservoir permettant le stockage d'eau en cas d'incendie. Accord unanime du conseil et accord du préfet le 16 avril 1852.

Le 15 nov 1855, le maire fait une demande de secours au préfet, les bonnes résolutions sont oubliées, peu a été fait et les crédits n'existent plus.

Un devis du 6 juin 1887 d'Antoine Miraillet, entrepreneur à Lalley, pour la construction de deux abreuvoirs et la captation et la conduite des eaux destinées à les alimenter.


PRUNIERES

     
Dans la rue principale, autrefois route de passage, aujourd'hui court-circuitée par la départementale et dite rue de la Chapelle.
Fontaine construite en 1881.

     
Fontaine de l'école faite en 1891 ?
Centre du village, rue des Ouches.


Hameau des Rioux

     
Construite en 1881, comme celle de Prunières. Elle est située dans la partie ancienne des Rioux c'est-à-dire au bout de la route, à l'entrée du vallon où l'on a extrait des meules


Hameau de SIMANE

La fontaine du haut était avant 1850 un peu plus en amont que l'emplacement actuel. En 1884 on lit que le bassin en bois est en mauvais état.
En 1890 une convention est signée avec Adolphe Giraud, tailleur de pierres à la Mure pour l'installation d'un bassin et d'un lavoir en pierres de taille à la fontaine dite du haut du village. Dimensions : 350 x 130 cm, épaisseur de 10 à 15 cm pour le prix de 180 francs.

     
Haut du hameau, le bassin sous abri, alimenté en eau mais avec un panneau rouge "eau non surveillée"

En 1884 il est décidé de construire une deuxième fontaine en bas du hameau mais en prenant une partie de l'eau de la fontaine existante.
"Considérant que cette fontaine est située à l'extrémité du hameau de Simane et qu'une grande partie des habitants sont obligé pour s'approvisionner d'eau de parcourir une grande distance par un chemin dont la pente est très rapide ce qui le rend presque impraticable en hiver." (La route actuelle qui serpente dans le village n'existe pas encore, la rue principale est ce que l'on appelle aujourd'hui, à juste raison, les "raidillons").
La décision est maintenue malgré l'opposition d'une partie des habitants qui ont envoyé une pétition au préfet. Ils ne sont pas d'accord sur le partage de l'eau de la source du haut entre les deux bassins.

     
Au bas du village, sous abri, non alimenté. 330x110x55-15


Cette solution n'a pas été satisfaisante puisqu'en 1909 on signale qu'il n'y a que 1,5 litre par minute et certains proposent de prendre une partie des eaux qui alimentent les Rioux et Prunières et de l'amener à Simane par une canalisation de 1200 mètres.

En 1923 des habitants envoient une pétition au préfet : "[...]Cette petite agglomération de Simane possède 2 fontaines, dont l'une n'a qu'un débit moyen de 2 litres d'eau par minute et plus ou moins potable ; la deuxième fontaine, qui est complètement à sec en temps normal, ne donne qu'en période de grandes pluies ; d'où par conséquent, un débit d'eau absolument impropre à la consommation ou pour l'abreuvage des bestiaux ; pas même utilisable pour le lavage du linge ; alors que le village principal de Prunières est plus surabondamment pourvu d'eau potable ; et dont le trop plein se déverse naturellement dans les propriétés riveraines[...]."
Ils demandent la réalisation du projet d'amener l'excès d'eau de Prunières à Simane.

Finalement en 1934 l'adduction d'eau avec le captage de nouvelles sources est réalisé avec l'aide financière de la mine en échange de l'autorisation de recherches de combustibles sur les terrains communaux.

Ferme de Reberton

     
dimensions : 220 x 120 cm, épaisseur : 15cm



SAINT-HONORE

Hameau de FUGIERES

Devis du 10 août 1859 :
" Le hameau de Fugières se trouvant dépourvu d'eau et ayant à proximité des sources claires et abondantes il a été décidé par les habitants de ce hameau de faire exécuter les travaux nécessaires pour amener les sources du mas Serguion, en affectant à ce travail le revenu de la prairie dite "Lachaux" appartenant au village seul de Fugières. Les propriétaires des terrains à traverser pour la pose des conduites ne réclament aucune indemnité, il convient de profiter de leur bonne disposition et de mettre la main à l'oeuvre après l'autorisation nécessaire en pareil cas."
Le devis et le marché passé le 17 août détaillent les conduites, les deux citernes, mais aucun détail sur la fontaine, nous apprendrons plus tard qu'elle est en ciment.
La réception des travaux a lieu le 1 mars 1860 :" Tous les travaux opérés par les sieurs Barillon ayant été faits avec solidité, régularité entière quant aux pentes à suivre pour la conduite des eaux qui fluent abondamment à la borne fontaine..." Prix = 2 224,80 francs.

8 janvier 1890
"L'unique fontaine placée au centre du hameau étant insuffisante aux besoins des habitants, il a été décidé par eux d'en établir trois nouvelles au moyen des sources qui seront acquises de Mr Rebreyend et qui affluent dans ses propriétés à Combealberte."

23 mai 1920
Retour sur la première fontaine
"[...] la fontaine du bas de Fugières est dans un état complet de délabrement. Le bassin en ciment qui date de près de 40 ans s'est complètement effrité [...]"
Le marché est passé, pour un bassin en calcaire de Laffrey, avec Vincent Torricelli, tailleur de pierres demeurant à La Mure, au prix de 1 100 francs. Le plan est reproduit ci-dessous.


Ce bassin aujourd'hui. Il porte la date 1859 qui est celle de l'arrivée de l'eau et de la première fontaine. On ne retrouve pas sa dimension de construction, il a été réduit à 4 m en un seul bac, probablement pour permettre l'élargissement de la route (?).


"Bassin en dalles de pierre de taille de première qualité bien homogène sans gélivure, ni veine ou délit [...] Ces dalles recevront une taille à la boucharde avec ciselures sur toutes leurs faces apparentes qui seront bien dressées [...] Leur nombre sera de quatre ou cinq au maximum pour chaque longueur de 5,00 m des grands côtés du bassin. Quant aux petits côtés et à la dalle séparative ils seront monolithes [...] Triomphant en même pierre ayant reçu même taille [...] " marché de gré à gré
délit : la pierre doit être posée dans le sens qu'elle avait dans la carrière.



SAINT JEAN DE VAULX

C'est dans cette commune à nombreux hameaux que l'on va trouver le plus de bassins, les plus beaux. C'est probablement la proximité de Laffrey qui explique le nombre de ceux, de longueur allant jusqu'à 4 m, creusés dans un seul bloc de calcaire. Le transport difficile était relativement réduit.
Toutes les fontaines sont alimentées par des sources pas toujours permanentes.

Le village

     


Bien situé dans un grand virage et mis en valeur. C'est le plus imposant, il est taillé dans un seul bloc : 4,15 x 1,3 m (épaisseur des parois 16 à 20 cm). Le triomphe a été élargi. Un seul bassin à la construction et l'on a ensuite rajouté une séparation en béton (en très mauvais état contrairement au calcaire).
Il est daté 1861, il a été pivoté depuis.

Poids d'un tel bassin : en supposant une taille au carré de l'intérieur on arrive à un poids minimum de 5,5 tonnes, masse très difficile à déplacer à l'époque. Le bloc de départ fait au minimum 4 m3 et 10,5 tonnes.


Les Arnauds

     


Dans le bas des Arnauds, au bord de l'ancien chemin peu fréquenté, au-dessous de la route. Pas mis en valeur il mériterait une meilleure implantation dans la commune.
De forme octogonale, cerclé, 2,50 mètres (15 cm d'épaisseur) avec le triomphe central.


Font Reynier

     
Bassin classique, à deux bacs , 3,25 x 1,15 m (épaisseur 15 cm)

     
Bassin privé ? Taillé dans un seul bloc.


La Monta

     

     


Daté 1853, taillé dans un seul bloc, 3,6 x 1 m, (épaisseur 12 cm)


Les Pélissiers

     
1891, un bac de 4,3 m (le plus long de la commune), un triomphe déplacé et refait, on voit les traces de l'ancien au centre de la photo.

     
Bassin octogonal, cerclé, 2,5 m, la boule sur le triomphe a probablement été rajoutée.


Les Prats

     

     
Un bac taillé dans un seul bloc,3,6 x 1,2 m, daté 1859.
Le bassin a été pivoté de 90° pour l'élargissement de la route, le triomphe a été modifié car il est en béton. La trace de l'ancien se devine au centre du mur.
Original, on peut choisir entre deux sources !


Le Villaret et les Perrins

Le 2 mars 1854, une demande au préfet pour exécuter des travaux pour construire une nouvelle fontaine. Elle est signée par 33 propriétaires habitants les hameaux du Villaret et des Perrins.
Cette lettre dit qu'il n'y a qu'une fontaine à l'extrémité des Perrins, une seule fontaine au Villaret qui ne coule pas toute l'année. Les habitants souhaitent installer une fontaine "à l'endroit le plus commode" des Perrins.

     
Le Villaret, un bassin sous abri,4 x 1,3 m, à l'origine un seul bac, on a rajouté une séparation en béton.

     
En haut des Perrins, un bac en un seul bloc de 3,55 x 1.15 m (épaisseur 12 cm). Le triomphe est décollé de 10 cm.
Fontaine dont il est question ci-dessus ?


     
A quelques 10 m un autre bassin en bord de route, un bac de 3,4 x 1,3 m, les plaques sont taillées en biseau


     
Dans la partie basse, là aussi un seul bac taillé dans un bloc de 4 x 1,10 m (épaisseur 16 cm), on remarque que le calcaire n'était pas d'excellente qualité, ce manque d'homogénéité a provoqué des problèmes d'étanchéité.


SAINT-THEOFFREY

L'adduction d'eau sur toute la commune est faite en 1913. La situation antérieure ?


Les Théneaux 4 bassins, 2 en béton et 2 en calcaire de Laffrey, 3 sont en état de fonctionnement.

     
Sur la route menant à Cholonge, en très mauvais état, le plan de 1913 ci-contre de l'adduction laisse penser qu'il date de ce moment là. Un seul bac de 2m,5 environ.

     
Sur la route menant à Nantes-en-Ratier, 5 m avec deux bacs.

     


SUSVILLE

"Le 12 novembre 1873, le Conseil municipal de Susville a décrété la création d'une fontaine publique au village de Nantizon. Installation d'un bassin et d'une borne fontaine en pierre de taille avec fond de ciment.
L'utilité du travail projeté est incontestable, le village de Nantizon ne possédant qu'un puits insuffisant pour les besoins de la population
"


Les Chusins - ancienne cité minière

La cité a été joliment réhabilitée et l'on a conservé, fort heureusement, les deux bassins identiques, ils sont sous abri et ne sont plus alimentés.

     

     


Le Crey

Le 10 août 1877, on décide l'implantation d'une fontaine au Crey, ce n'est probablement pas le bassin actuel qui semble avoir été allongé au cours du temps. C'est un long bassin (~ 5 m) avec 3 bacs, il est en bon état et en fonctionnement, une fontaine, tout à côté, délivre de l'eau potable.

     


Versenat

Un bassin de deux bacs décalés pour tenir compte de la pente. Il est en mauvais état.

     


VILLARD-SAINT-CHRISTOPHE

Le village a été entièrement détruit par un incendie le 23 septembre 1866.
En 1896, la municipalité décide d'améliorer sa distribution d'eau en captant une source qui jaillit dans un terrain appartenant aux demoiselles Chalvet et en établissant sept bornes fontaines nouvelles en divers points du village. La dépense est égale à 2 800 francs.
La réception des travaux, exécutés par Vincent Madet entrepreneur à La Mure, a lieu le 6 août 1898.
Nous n'avons pas de détail et de plan pour les fontaines.

Les fontaines en 2017

     
Sur la place de la Mairie, il est daté : 1869, ce point d'eau existait donc avant les sept fontaines de 1898 et a été implanté au début de la reconstruction du village après l'incendie. (420x130 cm)

     
Place de la Bascule, deux grands bacs.



Au bord de la route qui va à Cholonge.


Montée du Taure, près de l'église, en mauvais état.





A 50 m du bassin place de la Mairie, cette fontaine coule abondamment, datée : 1904


Dans des propriétés privées

Alimentés par des sources privées et non soumis aux règlements on trouve de beaux bassins en fonctionnement. Les photos, prises en septembre 2019 alors que la France souffre de sécheresse, montrent un débit conséquent.



     
Deux bassins alimentés par le même triomphe, tous les deux monoblocs, un, le seul exemple dans cette page, avec la partie avant en arc de cercle, le deuxième rectangulaire (env. 3,20 x 0,8 mètres)


     

     



Hameau de La TRAVERSE

Nous faisons une nouvelle exception, les deux grands bassins en bord de route ne sont pas en calcaire de Laffrey mais avec un béton fin d'aspect de la pierre, ils sont alimentés et bien entretenus, ils sont probablement bien appréciés par les sportifs qui fréquentent cette route tranquille. Nous n'avons pas l'histoire de ces bassins.







Pierre Dell'Accio, Incendies de village : La destruction de Villard-Saint-Christophe en 1866, Mémoire d'Obiou N°22.
ADI, 2O203/4 Laffrey
ADI, 2O265/5 La Motte d'Aveillans
ADI, 2O266/4 La Motte Saint Martin
ADI, La Mure
ADI, Marcieu
ADI, Monteynard
ADI, 2O279/4 Notre-Dame de Vaulx
ADI, 2O304/4 Pierre-Châtel
ADI, 2O326/2 Prunières
ADI, 2O396/3 Fugières
ADI, 2O402/2 Saint-Jean de Vaulx
ADI, 2O462/4 Saint Théoffrey ADI, 2O500/3 Susville
ADI, 2O553/4 Villard Saint Christophe

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