LES CONSTRUCTIONS



Jusqu'à l'arrivée du train en 1888 il était impossible de monter sur le plateau des pierres de construction que l'on trouvait en quantité dans la vallée : tithonique de la Bastille, calcaire bicolore du Fontanil, urgonien de Sassenage, molasse... La Matheysine devait s'approvisionner sur son territoire, les niveaux concernant les roches que nous venons de citer ont été érodés durant le Tertiaire puis par les glaciations successives.

Les matériaux de construction qui existent sur le plateau :
- Un excellent calcaire s'est déposé sur la partie ouest durant l'épisode des blocs basculés, le calcaire dit "de Laffrey" qui a été grandement exploité de Laffrey à Cognet pendant plus d'un millénaire. Il va être présent dans toutes les pages de ce chapitre.
- Villard-saint-Christophe, la Motte saint-Martin, Siévoz possèdent des affleurement d'un calcaire du Jurassique inférieur avec une proportion d'argile d'environ 20 % (Carixien/Lotharingien), un bon calcaire de construction et qui a permis, un temps, la fabrication de ciment naturel.
- Les glaciers ont laissé quantité de blocs de toutes tailles que des générations ont ramassés pour nettoyer les surfaces à cultiver et utilisés pour leurs constructions. On retrouve ces blocs dans les remplissages de murs.
- Le calcaire de Laffrey donne une excellente chaux, Quelques pointements de gypse ont permis la fabrication de plâtre et le retrait des glaciers a déposé quantité de graviers et sables. On trouve du travertin (tuf calcaire) à La Baume, à Saint-Georges de Commiers... Cette roche est facile à travailler, isolante, légère, donc très utilisée pour les clochers.

Le style de construction est donc monocorde et la seule variable est la proportion de calcaire par rapport aux roches glaciaires selon les possibilités financières du propriétaire. Les constructions les plus modestes ont souvent les encadrements de porte et de fenêtres en blocs de calcaire de Laffrey (ou lotharingien pour les communes citées).Les exemples typiques sont observables à l'ancienne église où le crépi dégradé permet de voir le remplissage ou à la tour de l'horloge aujourd'hui sans crépi.

En 1888 le train désenclave La Mure. L'architecte de l'hôtel de ville en profite pour éclaircir la construction en construisant le premier étage en calcaire urgonien de Sassenage et les deux autres avec une pierre du midi, ces deux matériaux faisant contraste avec le rez-de-chaussée en calcaire de Laffrey.
Ce sera le seul exemple, il vient un peu tard, "l'or gris" a conquis Grenoble depuis plusieurs dizaines d'années, c'est le déclin des carrières, le ciment moulé permet facilement toutes les fantaisies contrairement à la taille des blocs.



Les édifices publics

- Les fontaines dont les bassins sont en calcaire de Laffrey

- La Mure, le beffroi ou la tour de l'horloge

- La Mure, le collège (aujourd'hui lycée)

- La Mure, l'école de garçons des Capucins

- La Mure, le Château de Beaumont

- La Mure, écoles Pérouzat

- La Mure, la halle

- La Mure, l'hôpital

- La Mure, l'hôtel de ville

- La Mure, le Jardin de ville et le Kiosque



Les édifices religieux

- Cholonge, l'église

- Mayres-Savel, l'église

- La Mure, ancienne église

- La Mure, l'église - la démolition du clocher

- Saint-Arey, l'église

- Siévoz, l'église

Divers

- La Mure, rue Saint Jean

- La Mure, le contournement

- Pont Haut, Centrale électrique

- Roizon, le viaduc

- L'ancienne route des Terrasses à La Mure

- Le granite remplace le calcaire de Laffrey





Pour ceux qui veulent en savoir plus sur les matériaux de construction grenoblois :
Jacques Debelmas : les anciennes carrières de Grenoble et de ses environs immédiats
Dominique Bonnet et Wolfgang Fischer : Pierres de construction et anciennes carrières de la région Grenobloise
Des hommes et des pierres, les guides du patrimoine Rhônalpin.