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ÉCOLES PÉROUZAT

photo de l'école Pérouzat

La première école a été crée en 1848.
En 1850, la ville de la Mure achète des immeubles, place de Pérouzat, se composant de granges, écuries et jardin, en vue de la construction d'une école de filles, d'une salle d'asile, d'une bibliothèque et d'un magasin pour les pompes à incendie.
En 1875, l'école est « dans un bien triste état », une « odeur infecte » « malsaine », déménagement en 1876 dans la salle d'asile.

Le 12 déc 86, Chion-Ducollet est élu maire, il ressort le projet étudié par une municipalité précédente mais pas réalisé.
1887, Expropriation de 11 propriétaires pour 53 186 F.
Avril 88, emprunt de 155 464 F pour les trois écoles : école maternelle, école de filles avec cours complémentaire et école de garçons.
24 juillet 1888, première pierre en même temps que l'inauguration du collège et de la ligne de chemin de fer par le ministre des travaux publics, M. Deluns-Montaud.
1889, début pour le cours complémentaire qui migrera vers le Château en 1906.
1892, première rentrée pour les écoles primaires et maternelles.
Coût : 133 706 F

Ce bâtiment, place Perouzat est une très belle construction dans la tradition muroise avec un emploi important d'un beau calcaire de Laffrey bien travaillé dans la facade principale, et sacrifiant à la modernité du ciment, mais un peu à regret semble-t'il puisque uniquement sur les côtés moins visibles ! Nous verrons que l'architecte a été mieux inspiré que celui de notre pauvre église décapitée, contemporaine de l'école.

plan de 1751
La place Pérouzat sur le plan de 1751


La facade

Toutes les parties non crépites sont en calcaire de Laffrey : mur extérieur, soubassement, pierres d'angle, encadrements des fenêtres et des portes, le chapiteau, seules les sculptures du chapiteau sont en ciment moulé.
Sous le crépi ? probablement matériaux divers glaciaires et/ou calcaire de Laffrey.

le mur extérieur
Blocs taillés de façon hexagonale irrégulière, bien appareillés et dessus de mur en demi-cercle.





le chapiteau
Encadrement en calcaire de Laffrey, sculptures en ciment moulé.
Sous le blason de la Mure, la date 1889.

encadrement des fenêtres en calcaire de Laffrey
Encadrement de fenêtres et pierres d'angle avec bossages en calcaire de Laffrey.

Les côtés

Sur les deux côtés, aujourd'hui place Yves Turc et rue Bayard, les encadrements et appuis de fenêtre identiques à ceux de la façade mais en ciment moulé, on voit la différence de qualité, après plus d'un siècle, alors que le calcaire de Laffrey est en parfait état (un léger sablage lui redonnerait l'aspect neuf), le ciment a beaucoup souffert. Problème de réalisation ? le béton des appuis de fenêtre est vraiment très grossier.

encadrement des fenêtres en ciment
Encadrement des fenêtres en ciment avec la même géométrie qu'en façade.

altération du ciment
Détail montrant la mauvaise tenue du ciment.

La partie arrière


De la rue Croix-Blanche on domine la cour et on a la vue sur l'arrière du bâtiment. Le calcaire de Laffrey redevient le matériau de base comme en façade.
En entrée, un préau et de belles arcades, au premier les colonnes qui prolongent celles du bas sont cachées par une verrière rajoutée plus tard.

les arcades de la cour

vue côté cour

Des ajouts pour le moins peu esthétiques


Quand a-t'on rajouté cette entrée-préau ? Que ce soit de l'extérieur ou de l'intérieur, cette intégration des briques rouges qui ne sont pas dans la tradition muroise et un portail d'entrée de grange font tache avec le reste de la construction sobre et élégante.


le rajout et le portail, vue extérieure




La première pierre est vandalisée

Le mardi 24 juillet 1888, la première pierre est posée par Mr Deluns-Montaud, Ministre des travaux publics en présence du préfet, du recteur, des sénateurs et députés de l'Isère et d'autres notabilités.
Dans le coffret, ont été déposés : une plaque commémorative, des pièces de monnaie de l'époque à l'effigie de la République, un procès verbal , le tout recouvert d'une couche de sable de La Mure lavé et séché au four.

Dans la nuit qui suivit, des malfaiteurs restés inconnus ont renversé la pierre de taille qui recouvrait celle contenant le coffret, ils ont extrait le coffret qu'ils ont volé.
Le 25 juillet au matin, toute la population honnête de la ville a été péniblement impressionnée en apprenant ce forfait, une grande émotion a régné durant plusieurs jours.


Un nouveau coffret a été déposé avec une nouvelle plaque commémorative, des pièces de monnaie frappées en 1888, un nouveau procès-verbal . Pour empêcher un autre forfait, le mur a été élevé jusqu'au premier étage dans la même journée.
Source : archives de La Mure.


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