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LE CHÂTEAU DE BEAUMONT


photo du Château
Le Château de Beaumont, vers 1910, reconverti en cours complémentaire de jeunes filles.

Le Château de Beaumont

Il a été construit dans la deuxième moitié du XVe siècle par Humbert de Comboursier (environ1456 - près du château delphinal. C'est sa maison des tours qui deviendra plus tard le château de Beaumont.
A l'époque, il n'était pas ce qu'il est aujourd'hui. Il n'avait qu'un seul étage, une façade moins grande. L'abbé Dussert lui affecte 4 tours (références ?) mais il est contredit par Michel Peyrin à partir d'un inventaire de 1565 après le décès de Jean de Comboursier, le fils du bâtisseur. Il mentionne " une maison forte avec tènement de 2 tours, cours..." Des deux tours il n'en reste qu'une d'origine : la plus petite, celle du sud-est avec ses créneaux et des mâchicoulis).
Durant les guerres de religion, le château a beaucoup souffert, puis il subit les bombardements catholiques lors du siège malgré la présence dans les assiègants de Balthazard de Comboursier, un petit-fils d'Humbert.
En 1757, Charles de Comboursier, dernier seigneur de Beaumont, qui avait des dettes essaye de vendre le château à la ville pour qu'elle en fasse un corps de caserne. Refus de la municipalité : « le château est en si mauvais état qu'il faudrait le reprendre à pied ».
Un autre projet en 1774 échoua, il s'agissait d'utiliser le château pour installer des casernes, la salle d'hôtel de ville, des locaux pour les écoliers...
Les différentes parties passent en diverses mains. Un dénommé Pierre-Gabriel de Philibert de Ravel est propriétaire de la partie contiguë à la seule tour qui reste de l'origine.

Les soeurs de la Nativité

En 1832 M. de Ravel cède sa partie aux Dames de la Nativité. La vieille demeure est agrandie et surélevée. Une école gratuite de jeunes filles est installée.
En 1851, construction de la chapelle de l'Aumône et d'une aumônerie.














Les trois photos montrent l'état actuel de la chapelle de l'Aumône.
A remarquer les 4 petites colonnes en façade, uniques à La Mure. Elles sont en "Echaillon rose", calcaire jurassien récifal du Jurassique supérieur. Le gros plan ci-dessous montre l'aspect très fossilifère.












      Deux représentations du château après la construction de la chapelle, sur un tableau non signé et sur un dessin du marquis André Gairal de Sérézin de 1865.


En 1874, les religieuses achètent la partie ouest, la façade est agrandie, une aile le long de la rue du Jeu-de-Quille est construite et une tour est réédifiée, plus importante que celle existante. La photo de tête le montre dans cette nouvelle configuration qu'il a gardée aujourd'hui.

En 1904 c'est la dissolution des congrégations enseignantes. En 1905, La Congrégation de la nativité de NSJC (maison mère à Valence) abandonne le château suite à l'arrêt de l'école de jeunes filles avec pensionnat.

Le cours complémentaire de filles

En 1883, Chion-Ducollet, adjoint d'André Tagnard maire, crée le cours complémentaire de jeunes filles qui s'installe « dans une écurie de M. Eugène Béthoux, sur la place Pérouzat ». L'enseignement classique des jeunes filles est un tout nouvel apport de la troisième République (loi Camille See de décembre 1880), en 1882 la ville de Grenoble crée son premier lycée de filles.
Chion Ducollet prend prétexte du refus du conseil municipal de construire un bâtiment propre à cet enseignement pour démissionner, « Je suis convaincu que la régénération de notre belle France ne sera complète qu'avec des filles et des femmes instruites ».
Le 12 déc 86, Chion-Ducollet est élu maire. En 1889, il installe le cours complémentaire dans les nouveaux locaux de l'école Perouzat. Il y restera près de 20 ans. En 1906, la municipalité achète le château aux enchères publiques pour 31 000 F.
L'estimation globale du projet d'un cours complémentaire avec pensionnat se monte à 106 000 F ce qui nécessite un emprunt de 100 000 F et une demande de subvention. Après le collège, les écoles maternelle et de filles à Pérouzat, l'école de garçons aux Capucins, Chion-Ducollet peut terminer sa formidable action en faveur de l'instruction qu'il avait en tête à son entrée en politique.
En 1907 c'est le début des cours. En 1942, l'établissement devient collège moderne de jeunes filles, le élèves qui veulent continuer vers le baccalauréat vont en seconde au collège.
En 1959, c'est la fusion des deux collèges de garçons et de filles qui deviennent un seul établissement d'enseignement classique et moderne mixte, l'année suivante c'est un lycée nationalisé.
En 1988, il n'y a plus de cours au château, il est aujourd'hui réaménagé en habitations.



Photo prise de Péchot, à droite on voit le toit de l'hôtel de ville.


Septembre 2018





L'Université Rurale Montagnarde :

"Les travaux de réhabilitation de la chapelle de Beaumont sont organisés en plusieurs tranches.
Cet été 2018, stagiaires et bénévoles encadrés par des professionnels rouvrent et vitrent les baies murées de la façade est, côté ville, fabriquent une belle porte massive en chêne, façonnent des pentures forgées, mettent au point les enduits à la chaux.
Cette étape donne un coup d'envoi spectaculaire à la réhabilitation du lieu."




Juillet 2023

URM et Puits'art, avec l'aide de plusieurs chantiers participatifs et de la participation financière de la Municipalité, ont depuis plusieurs années, sauvegardé puis restauré un vieux porche fait d'une belle voûte en blocs de calcaire de Laffrey. La dernière étape, cette année, était la création d'un escalier avec des blocs de récupération.





Pour ceux qui veulent en savoir plus :
  - PEYRIN Michel, La Mure et ses châteaux, Mémoire d'Obiou N°12, 2007, pp. 119 à 128.
  - DUC Alain, BETTEGA Victor, GAIO Roger, Album du Lycée de la Mure 1888 - 1988
  - Joubert Marie-Thérèse, Etre élève au pensionnat de La Nativité de La Mure à la fin du XIXe siècle, Mémoire d'Obiou N°21, 2016, pp. 16 à 26.

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