Cette église est l'une des plus anciennes de la Matheysine, puisqu'elle existait déjà au XIIe siècle.
Elle est dédiée à Saint Jean-Baptiste. C'est une belle romane aux robustes contreforts qui a été classée
en 1919, par arrêté du ministre de l'éducation, monument historique pour son clocher et les corniches
de sa nef.
Abbé Dussert :"La plupart des églises, à la fin du XVIe siècle, avaient été incendiées ou
tombaient en ruine, n'étant pas entretenues, parce que Lesdiguières en avait longtemps confisqué les revenus
pour ses contributions de guerre. Nos monuments religieux les plus anciens sont postérieurs à 1600 ; seul le
clocher de Mayres remonte au moyen-âge."
Le clocher avec deux étages d'ouvertures.
Au premier des baies géminées
Corniche à modillons le long des murs de la nef et du transept.
et au second des baies trijumelles.
Comme à Saint-Arey le matériau principal est la pierre du pays,
le travertin. Les éléments sur les photos ci-dessus
sont en travertin : le clocher avec de beaux blocs relativement réguliers, les encadrements et les colonnes
des baies de même que la corniche.
Il en est de même pour les contreforts, les pierres d'angle, les encadrements. Les encadrements de la
porte d'entrée et de la petite fenêtre au-dessus en façade sont aussi en tuf calcaire de couleur blanche
sans impuretées et plus homogène.
Pour les murs probablement destinés à être crépis on a utilisé comme ailleurs les pierres, de toutes natures,
apportées par les glaciers, ce matériau de qualité et gratuit existait en abondance.
Les contreforts côté sud en blocs de tuf calcaire.
Le tuf très blanc pour la façade.
Les murs, normalement crépis, ne sont pas soignés, ils sont réalisés avec les pierres trouvées sur place.
Comme pour de nombreuses anciennes églises il n'est pas toujours possible d'avoir une idée exacte de la
construction d'origine, les dégradations, les réfections ou les modifications peuvent être importantes.
Le toit d'ardoises a probablement pris la place d'une pyramide en tuf calcaire comme le reste du clocher.
D'autre part il est manifeste que le toit a été rehaussé, cela se voit :
- En facade, par les différences d'appareil on distingue la pente initiale, points jaunes
sur la photo ci-dessous à gauche
- L'ouverture ouest du clocher est partiellement occultée par le faîte du toit, photo ci-dessous à droite.
V. Miard : "Le paysage est dominé par une église romane aux robustes contreforts, qui a malheureusement beaucoup
perdu de son caractère et, partant, de son charme, à la suite de réparations et transformations successives
en ayant affecté le style primitif. "