Chion-Ducollet et
   La Mure - 1880 à 1914
- Introduction
- Débuts en politique
- La conquête du pouvoir
- Maire de 1886 à 1912
- 25 ans de construction
- Les finances
- Mine et Municipalité
- CD et Dr Tagnard
- Maire et Curé
- CD et le Père Eymard
- Maire et Conseil
- Voyages à Paris
- Les procès
- Les autres mandats
- Fêtes
- Villa
- Après la défaite de 1912
- Conclusion
Annexes
- Déroulement de l'étude
- Idées reçues
- Industries en 1840
- Chansons et poèmes
- La Mure en 1900
- Armoiries de La Mure

Villa dans le nouveau quartier du collège


La villa, aujourd'hui bien entretenue, conforme à son état initial.
A droite l'écurie pour le cheval et la remise pour la charrette.

Chion Ducollet habitait 3 rue Neuve (rue Henri Giroud à côté de l'école). En décembre 1904 le notaire envoie au maire, sur papier timbré, une demande de permis de construire pour une villa, rue de la République (le quartier se dénommait alors "Champ Bruissand") sur un terrain de 1 700 m2.
Elle reste, depuis sa construction, la plus belle villa de La Mure.
Elle a été rachetée aux héritiers de Chion-Ducollet par Louis Fribourg, dans un mauvais état, pour l'habiter et y installer son bureau d'expert-comptable.

La construction est faite en pierres factices de ciment, moulées pour toutes les parties non crépites. Les photos montrent ces sculptures moulées provenant de l'entreprise grenobloise Mollaret et Cuynat.


L'affaire de la sonnette

En 1911, le député de l'Isère Léon Perrier, adversaire de Chion-Ducollet, dénonce le fait que ce dernier est directement relié à la gendarmerie par une sonnette.
Une enquête de la gendarmerie en septembre 1911 nous donne des précisions :

Il est exact qu'il existe à la caserne de Gendarmerie de La Mure, dans un des couloirs du bâtiment d'habitation, une sonnerie électrique reliée par un fil au domicile particulier de M. Chion-Ducollet.
L'installation de cette sonnerie remonte à 1906.
A la suite de l'explosion d'une bombe à sa demeure, M. Chion-Ducollet, qui à cette époque venait d'être élu député, obtint l'autorisation d'installer ce moyen de communication qui, parait-il était destiné à prévenir la brigade au cas de nouvel attentat, le premier n'ayant pu être puni.
Qui donna cette autorisation ? Je n'ai pu le savoir. Depuis, ce fil d'appel est resté. Je ne l'ai jamais vu servir, j'ignore même s'il fonctionne.
Ce fil, qui a été installé aux frais et par des ouvriers de M. Chion-Ducollet, part du domicile de ce dernier et gagne la caserne en empruntant les poteaux de la Société d'éclairage, dont M. Chion-Ducollet serait l'un des quelques actionnaires, et traversant le chemin de La Mure à Marcieu ainsi qu'une partie du Jardin public et un chemin local.
Nulle part, dans les archives, je n'ai trouvé trace de la plus petite correspondance ayant trait à cette sonnerie d'appel, unique dans ma circonscription.

Il ne semble pas qu'il y ait eu une suite à cette affaire autre que le débranchement de la sonnette !



La villa après sa construction, la gendarmerie et la ganterie.


Une autre carte après la construction avec le "Mai" planté devant la maison du Maire.


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