Les Armoiries de La Mure, dessinées par Victor Miard, en 1963,
à la demande de l'administration municipale.
La première représentation connue est un sceau en cire sur un certificat délivré le 10 mars 1734 par le lieutenant de châtellenie de La Mure.
"D'or au dauphin vif d'azur, au chef de gueules chargé de trois tours maçonnées et crénelées d'argent".
on peut traduire ce langage très particulier de l'héraldique de façon simple : un dauphin bleu sur fond or avec au sommet de l'écu, sur fond rouge, trois tours de couleur argent.
Les couleurs : azur = bleu ; or et argent ; gueules = rouge. Pour indiquer la couleur dans le cas d'une sculpture ou d'une impression monochrome il y a un code : fond nu pour l'argent, pointillés pour l'or, hachures horizontale pour le bleu, verticales pour le rouge.
Le dauphin est emprunté aux armes du Dauphiné : "D'or au dauphin vif d'azur, barbé, crêté et oreillé de gueules", il semble admis que les trois tours d'argent sur fond de gueules représentent les trois châteaux : le château delphinal, le château du Monestier (place des capucins) et le château de Beaumont , celui qui existe encore aujourd'hui.
Plus tard, on a rajouté une couronne évoquant les remparts et les portes de la ville et les classiques branches de chêne et de laurier.
Imprimé en noir et blanc sur la couverture du livre La Mure et la Matésine, d'après les notes de M. Auguste Fayolle, 1876.
Fronton de l'Hôtel de ville, 1892
Fronton de l'Hôpital-Hospice en 1912.
Sculpté au fronton de l'école Pérouzat en 1889
Une représentation différente, par l'abbé Dussert, mais avec les mêmes fondamentaux sur la couverture de l'édition 1903.
Sculpté au fronton du collège en 1888
En couleurs sur la couverture du livre de l'abbé Dussert en 1902.
Caisse d'épargne, 1935
On remarque une anomalie sur la couverture du livre d'Auguste Fayolle, sur les frontons de l'école Pérouzat et de l'hôtel de ville où le code couleur du fond est celui du bleu et non de l'or (hachures horizontales et non pointillés).
Les représentations les plus exactes sont celles de l'Abbé Dussert, en couleurs, de graphismes différents, sur les couvertures des deux éditions de son ouvrage.
Il est difficile de comprendre ce que reproche Chion-Ducollet à ces représentations :
"Dans votre deuxième édition vous n'avez pas tenu compte de mon désir de voir les Armoiries de La Mure reproduites telles que notre ville les possède, vous avez persisté dans votre opinion, à mon grand désappointement, alors que vous m'aviez laissé espérer un retour aux vues du Conseil Municipal et aux errements anciens de notre ville. Je vous l'ai dit très franchement et je vous les répète : j'ai été vivement contrarié à la vue des armoiries sur la nouvelle édition, semblables à celles imprimées sur la première."
L'abbé Dussert dit à Victor Miard : "Lorsque Monsieur Chion-Ducollet me demanda de prendre les armoiries de son hôtel de ville pour les reproduire dans la seconde édition de mon ouvrage, je ne pus que lui répondre ; Amicus Plato, sed magis, amica veritas." (J'aime Platon mais j'aime encore mieux la vérité).
En 1963, la municipalité demande à Victor Miard d'établir la version polychrome des Armoiries de La Mure, celle mise en tête de la page.
Sources :
Victor Miard, pages 273, 274.
Lettre de Chion-Ducollet à l'abbé Dussert le 27 juin 1904