La cimenterie de la Motte-saint-Martin est située en bordure de la route de La Mure à Saint-Georges juste avant la limite de la commune de Monteynard (au grand tournant jonction avec la route qui descend vers la Motte-St-Martin), lieu dit Le Serre des Brochières.
Extrait de Patrimoine de l'Isère :
Cette petite exploitation cimentière associe une petite carrière de niveau avec la route supérieure et plusieurs fours en partie ruinés implantés en vis-à-vis et ouvrant sur la route inférieure. La zone extractive comporte une galerie et se trouve donc de plain-pied avec la plate-forme des chargement des fours. Ceux-ci, en partie enfouis dans la pente et complétés d'éléments de maçonnerie peu lisibles, montrent deux bouches bien identifiables dont les voûtes en canonnières desservent les trémies de déchargement métalliques. Les corps qui les surmontent, plus ou moins bien conservés, forment des massifs trapézoïdaux.
HISTORIQUE : Concessionnaires pour la pierre à ciment sur Monteynard et La Motte-St-Martin, les sociétés Pont-Ollion, Nicolet et Thorrand et Cie sont autorisés en 1881 à exploiter cette carrière, dite du Serre de Bochières, et à construire 4 fours sous réserve de cacher les flammes des bouches par des tambours métalliques. La mouture se faisait dans la cimenterie de Voreppe, principal site usinier de ces sociétés prenant en main le site de Bouvesse au même moment. Une précédente tentative avait été engagée en 1866 par trois habitants de la commune à la recherche de chaux hydraulique et de ciment. Un four au 'charbon de pierre' avait été autorisé à cet effet près du hameau du Majeuil. Thorrand et Nicollet, 'négociants à Grenoble' possèdent à dater de 1882 19 pièces de terres, prés et pâtures, d'après le cadastre ; le tout repris en 1903 par Allard Nicolet et Cie à Voreppe. L'année suivante, ils extraient 1099 tonnes de la carrière communale sous redevance de 10 centimes la tonne. L'exploitation ici a fermé en 1926.
Carte géologique où l'on a surchargé les routes et la carrière
La roche est notée l4a, calcaire du Carixien dont on voit un aspect typique sur la photo ci-contre : alternance de calcaire bleuté et de couches plus marneuses marron; d'ou l'appellation de calcaire rubané.
Le ciment est fait à partir de l'étage précédent, le Lotharingien, qui a la bonne proportion d'argile, les strates sont plus épaisses sans alternances marneuses.
Les vestiges des fours de l'autre côté de la route départementale, au bord de la route qui mène à la Motte-Saint-Martin. Le reste des opérations était fait à Voreppe.
Les devis ce certains ouvrages d'art du train Saint-Georges à La Mure mentionnent cette carrière du Serre des Brochières pour la fourniture de certaines parties du viaduc de la Rivoire, de la tête du tunnel de Serguignier et du viaduc de La Clapisse.