Le Gargas, vu de la Mure, un soir au soleil couchant
Le Gargas est un anticlinal de Lias calcaire encadré par des synclinaux de Lias marneux, celui d'Hurtières et celui de
Fallavaux sur lequel est bâti le sanctuaire. Le Carixien recouvre le Gargas mais comme celui-ci est crevé en face
sud on a accès à l'étage inférieur, le Lotharingien. Ce sont ces deux niveaux qui ont été entaillés pour faire la place
au parking d'arrivée.
Pour une description détaillée voir la page La Salette - Fallavaux
de Geol-alp
Peu après avoir attaqué la montée au Gargas on a une belle vue sur les bâtiments du sanctuaire, on distingue les anciennes
constructions, en pierres à patine ocre, des nouveaux bâtiments construits en 1968.
La patine de ce niveau de Lias est plus ou moins ocrée de façon homogène, cette altération de surface
est due à la quantité de sulfure de fer. A la cassure on retrouve la couleur bleutée sombre.
L'architecte de la basilique est Alfred Berruyer. La première esquisse date de 1850 et la pose de la
permière pierre du 25 mai 1852, l'ouverture au culte de 1857 mais elle sera achevée en 1897 par Ferdinand
Bugey.
Il était évidemment nécessaire de prendre les pierres de construction le plus près posssible. On a donc utilisé
le niveau le meilleur pour cet usage, le Lotharingien supérieur qui prend cette patine presque orange que l'on
a en quantité, de façon accessible, dans le Gargas. On retrouve ce même matériau que l'on retrouve à Sièvoz, Villard Saint-Christophe
et Monteynard pour les constructions et où il a aussi été utilisé
dans le fin du XIXe et au début du XXe siècle pour faire du ciment naturel (il contient environ 20 % d'argile).
Pour aller sur deux sites d'exploitation (repérés par les points jaunes) il faut, comme la photo ci-contre le montre, prendre les chemins sans issue qui mènent
vers le centre du Gargas et qui ne sont pas utilisés par les promeneurs.
Patrimoine en Isère, p.191, signale 3 carrières sur le flanc du Gargas. Où est la troisième ?
Une vue générale de la carrière haute où l'on voit deux fronts de taille, les photos de droite concernent
le plus haut à gauche avec un détail montrant les traces de barre à mine.
Ceux qui ont connu le site de la Salette il y a une cinquantaine d'années ont le souvenir d'un site minéral dénué d'arbres. Aujourd'hui, c'est différent par suite d'une petite végétation naturelle et d'une importante campagne de reboisement comme le montre les deux photos.
Extrait d'une carte postale faite entre 1960 et 1968, la route est faite mais pas les abords
du sanctuaire.
Photo 2012, prise approximativement du même endroit, on ne voit plus la basilique cachée par
les nouveaux bâtiments réalisés en 1968 avec le pont sur la Sézia, les parkings.
Les pentes sont plus végétalisées avec quelques arbres. On voit au-dessus du Sanctuaire
le bon résultat des campagnes de reboisement.
Des avalanches sur les pentes du Gargas (7 événements entre 1967 et 1984) en amont du Sanctuaire,
causant des dégâts sur le lieu de l'apparition ont conduit
le RTM à faire un important travail de reboisement :
1982-83 : création de 7150 ml de banquettes et plantation de 2300 Pins Cembro, 2350 Pins à crochets,
de 2350 Picéa pungens et 2350 Mélèzes
1989 : création de 150 ml de banquettes grillagées, réfection de 500 ml de banquettes et
plantation de 1000 plants résineux
1990 : création de 2000 ml de banquettes terrassées, entretien du sentier du Gargas sur
1000 ml et plantations de 2000 plants résineux
1998 : création de 100 ml de banquettes grillagées et 760 ml de banquettes terrassées et
plantation de 3000 plants résineux.
1999 : création de 150 ml de banquettes grillagées et 600 ml de banquettes terrassées et
plantation de 1650 plants résineux.
On peut avoir une idée de ce travail pour le maintien du sol en montant au Gargas, sur le sentier quantité de fer en T plantés
profondément et tout un maillage en fil de fer.
Une photo de 1976 avant les reboisements
Le reboisement a donné de bons résultats, l'aspect du site en est beaucoup modifié.
On monte au Gargas par un bon sentier, en un peu plus de 400 m de dénivelée (le parking 1757 m, le sommet 2209 m).
Le sentier, en lacets, nous fait passer au Col de l'Eterpat qui domine la vallée de Valjouffrey et présente de belles
vues sur la vallée de la Malsanne et de la Bonne. On revient vers le sud jusqu'au bord de l'échancrure avant d'arriver au sommet d'où
l'on a un panorama à 360°C (table d'orientation).
Du col de l'Eterpat part un sentier qui rejoint la vallée de la Bonne près de Gragnolet et l'on peut, à vue hors sentier, aller du col d'Hurtières au Gargas, par
une pente raide.
Vue sur le col de l'Eterpat et le Chamoux
Le sommet avec la croix et la table d'orientation
Le sommet, en Carixien rubané et sur la photo de gauche, la face nord verticale où l'on voit l'empilement des strates
de Lotharingien pentées vers le sud
On voit de près les strates de Carixien qui enveloppent le Gargas et les strates colorées du Lotharingien dégagées
par l'érosion et la tectonique
Vue sur le vallon du Béranger, la brèche de la Muzelle est cachée par le Ramu, on devine Valsenestre et l'on voit le haut
du vallon de Valsenestre entre le Clapier du Peyron et le Signal du Lauvitel.
Vue sur les montagnes du vallon de la Bonne jusqu'à L'Olan.
En souvenir des alpinistes précurseurs et murois, un détail de la photo précédente,
au-dessus de l'extrémité droite du Glacier Courbe (au centre de la photo),
la Pointe Marguerite (Margaret Brevoort, la tante de William Coolidge),
juste à gauche, la Pointe Henriette (Henriette Mazauric)
et juste à droite, en léger avant-plan la Pointe Royer.
(a l'extrême droite la Pointe Swan).
Vue sur la vallée de la Malsanne, Belledonne en arrière plan, le Vet en premier plan où l'on devine
l'arche du Vet.
La plaine de Pellafol, la Souloise, une partie du Dévoluy et le massif de l'Obiou.
Le plateau et le pic de Bure,
en premier plan, de droite à gauche, le Gicon, le col de l'Aup, le Pic Pierroux et la montagne de Faraut