Itinéraire
En voiture à partir de la Motte
A pied :
- à partir de Puteville, 2 km
- à partir de la Motte, 4 km. Parking au Tir à l'arc, en auittant la route de Notre Dame de Vaux à la sortie de
la Motte. On prend un sentier au début de la route qui mène aux Taverdons, qui débouche sur un chemin traditionnel,
il remonte au début le long d'un terril, on le suit (balisage jaune) en suivant la même direction puis on rejoint
la route dans le coude du tracé jaune de la carte.
Tout le trajet se passe sur le Houiller car nous sommes sur un bloc qui est remonté ce qui met en surface le Carbonifère.
Altitude 1220 m.
Ce site naturel, qui fait partie du domaine privé de la commune de Pierre-Châtel, a été
classé par les Beaux-Arts par arrêtés des 4 et 11 avril 1911.
Jacques Cambry (1749-1807) breton fondateur de l'Académie celtique, en 1805, dans son livre Monumens
celtiques ou Recherches sur le Culte des Pierres
, expose que la Pierre percée est un monument construit
avec trois blocs d'une même roche apportés de plus loin, (étonnant car il est facile de voir par le sol ou
les affleurements voisins que nous avons la même roche alentour !).
Les 2 photos ci-contre montrent la Pierre Percée aujourd'hui, côté nord et côté sud avec en arrière-plan
le Connex.
Les 3 photos ci-dessous posent des questions : la Pierre Percée est-elle toujours une curiosité naturelle ?
Sans l'aide de l'homme serait-elle encore debout ?
Probablement pas car on voit que le pilier amont était en fort mauvais état et qu'on l'a restauré à
au-moins deux reprises.
René Reymond dans Pierre Châtel, hier et aujourd'hui, 1968 écrit :
"En 1908, une fissure dans l'un des piliers fit craindre un éboulement, pour l'éviter, on coula du ciment
dans la faille"
Il semble que l'on a fait un peu plus, on a reconstitué le pilier que l'on a un peu plus habillé en deuxième temps.
Photo des environs de 1900
photo venant du livre de René Reymond
"Enigme Curiosités Singularités"
Le pilier amont est en bien mauvais état, à la limite de la rupture.
Gros plan du pilier amont aujourd'hui. On est encore intervenu depuis la carte postale précédente,
la réparation est bien visible.
Carte postale, avant 1930 ?
On a consolidé le pilier amont depuis la photo précédente.
Durant tout l'itinéraire indiqué nous sommes sur le Houiller, sur des schistes houillers durant la première partie
puis sur du Houiller plus charbonneux sur la route. A la fin du trajet, à proximité de la Pierre percée, la route
noirâtre devient ocre, nous entrons dans un petit ilôt de Trias en sommet de colline, la transition est bien visible.
Nous sommes, de façon moins spectaculaire dans la même configuration que pour le ravin des Chuzins
, à la transition
primaire/secondaire.
Pour ceux qui veulent en savoir plus voir la page Aveillans du site geol-alp.
Ce Trias restant est constitué de dolomie altérée = cargneule.
Ici c'est de la cargneule monogénique, c'est-à-dire uniquement de la dolomie transformée sans mixage avec d'autres roches,
elle est vacuolaire et peu cloisonnée, de couleur gris clair comme le montre la photo ci-contre.
Cargneule de la Pierre percée
Le Trias n'est pas très épais, sur la crête il y a un affleurement isolé de calcaire de Laffrey
(photo ci-contre).
Il semble bien, en voyant la configuration, que l'on a dû exploiter ce calcaire.
Calcaire de Laffrey
Belle vue sur le lac de Pierre-Châtel.
Epreuve tirée d'un cuivre original du XVIIIe siècle par Georges Leblanc, imprimeur en taille-douce
à Paris - dimension 13,8 x 9,5 cm.
Musée matheysin - donation Paul Fabre. Cette gravure a été donnée à Paul Fabre, en 1975,
par René Reymond avec cette dédicace :
" A Paul Fabre, dont les beaux ouvrages tout imprégnés
de poésie et de sensibilité ont enchanté ses lecteurs. Cette gravure de notre merveille matheysine
où il retrouvera un Jean, Berger... Avec toute l'affection de René Reymond"