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LE CIPOLIN (MARBRE) DE VALSENESTRE


Aller jusqu'à "la forge", dans le début du vallon qui monte au col de la Muzelle, constitue une belle et facile balade à partir de Valsenestre (400 m de dénivelée). Essayer d'imaginer dans ce lieu reculé et pentu, à l'aide des quelques anciens vestiges qui subsistent, le travail temporaire des paysans locaux d'extraction de blocs de marbre, ajoute du piment à cette sortie.
Par contre, lorsque l'on essaye de comprendre la présence de ce marbre, sa genèse, son importance, sa qualité on arrive rapidement à un casse-tête en comparant les quelques observations que l'on a pu faire sur le site et la littérature (très limitée) que l'on peut consulter, qu'elle soit géologique ou historique, ancienne ou relativement récente.
Nous allons faire une revue chronologique, les textes originaux sont en italique, le points que nous jugeons intéressants à commenter sont soulignés par nous.

Revue bibliographique chronologique

Bulletin de la Société scientifique du Dauphiné, Société de statistique des sciences naturelles et des arts industriels du département de l'Isère :
On peut consulter les nombreux tomes sur le site de la BNF.

Séance du 24 août 1839 :

À côté des beaux marbres noirs qui depuis longtemps sont tirés du canton de Corps, nos montagnes nous offrent des richesses plus précieuses encore. Vous avez encouragé par des subventions les recherches d'une compagnie qui s'est formée pour l'exploitation de la carrière de marbre blanc du Valsenestre. Cette carrière, dont l'étendue est des plus considérables, a vu couronner ses produits à l'exposition de cette année. Une médaille d'argent a été accordée à notre marbre statuaire en la personne de M. Bertrand, représentant la compagnie dont je viens de parler. Un buste de Vaucanson, en marbre de Valsenestre, exécuté par notre habile statuaire, M Sappey, a obtenu à l'exposition de Paris les éloges les mieux mérités, et a mis en évidence une exploitation que le gouvernement encouragera certainement par des commandes importantes. Le marbre de Valsenestre est évidemment plus beau que les marbres blancs des Pyrénées, et quand on aura pénétré davantage au sein de la carrière, on verra certainement disparaître les légers fendillements que présentent les couches superficielles.



Le site de la carrière , on voit la trace du chemin qui va de la forge au front de taille. Le marbre n'est blanc que dans les zones où il est régulièrement nettoyé par l'eau ou des chutes de pierres.




Une galerie a été creusée perpendiculairement à la montagne pour retrouver la veine de cipolin, au bout de 48,50 mètres on est toujours dans le gneiss, on n'a pas trouvé de marbre.
Photo prise du fond de la galerie.

Depuis plusieurs millénaires les carriers et les sculpteurs savent choisir les blocs de marbre susceptibles de devenir des sarcophages, des statues... sans qu'une catastrophe ne survienne au cours de leur travail au cours de leur travail.
On ne peut qu'être surpris par une telle déclaration peu scientifique qui s'apparente plus à une publicité pas très honnête, on minimise le défaut que l'on a constaté : les "légers fendillements" qui vont disparaître à l'intérieur de la couche !

Séance du 15 novembre 1839, rapport de M. Pellenc, préfet de l'Isère, au conseil général :

M. Gueymard annonce que le marbre de Valsenestre a été essayé à Paris par les artistes les plus distingués, et qu'il a été trouvé d'une taille facile et d'un très bel effet. On lui reproche seulement de n'être pas parfaitement homogène, et de renfermer des filons quartzeux ou des veines talqueuses verdâtres qui nuisent à la perfection du travail. En somme, l'exploitation de cette carrière mérite d'être continuée, d'autant plus que probablement le marbre deviendra plus homogène à une certaine distance des bancs de gneiss et de schistes talqueux qui l'encaissent. M Sappey appuie les observations précédentes. D'après ce qu'il a vu en Italie, le marbre du Valsenestre peut être considéré comme un des plus beaux marbres modernes, il l'emporte sur la plupart de ceux qui sont tirés de Carrare.

Les artistes les plus distingués n'auraient pas pu faire quelques oeuvres pour valider le propos ! Nous en sommes toujours à un seul buste.
Nous restons sans voix en lisant cette comparaison avec le marbre de Carrare. C'est tellement stupide que tout commentaire est superflu. (Pour ceux qui ne connaissent pas Carrare voir en bas de page.)

Séance du 19 juin 1840 :

Après cette lecture, M. Pellenc, préfet de l'Isère annonce que, d'après les résultats favorables de l'essai que l'on a fait à Paris du marbre de Valsenestre, une compagnie nouvelle est sur le point de se former pour son exploitation, et que deux délégués sont arrivés récemment pour aller sur les lieux examiner la carrière.

Séance du 11 septembre 1840 :

Présidence de M. Gueymard.
M. Gueymard offre à la société, pour ses collections trois échantillons de marbre blanc du Val Sénestre, au fond du Valjouffrey (même département). Ce calcaire sublamellaire, qui imite le marbre de Paros, forme une couche de 2 lieues et 1/2 de long sur une puissance moyenne de 35 mètres, dans les schistes talqueux de transition dont il est contemporain.

On ne parle plus de Valsenestre dans les séances suivantes.



Journal La Presse, 1842, rapporté par René Reymond dans Enigmes Curiosités Singularités :

Visitant dernièrement les ateliers de sculpture de M. Dutel, nous avons admiré un buste de Napoléon, par un nos plus célèbres artistes. Il est remarquable non seulement par l'exécution, mais encore et surtout par la beauté du marbre. Ce marbre, d'origine française et qui provient, dit-on, des carrières du Valsenestre, est d'une blancheur et d'une transparence qui le feront rivaliser avec les plus beaux marbres connus. La France qui, jusqu'à ce jour, n'avait pas produit de beaux marbres statuaires, pourra dorénavant s'affranchir du tribu qu'elle n'a cessé de payer à l'Italie.

Voilà le deuxième buste, il n'y en aura pas d'autre à notre connaissance.


Emile Gueymard, Statistique minéralogique, géologique, métallurgique et minéralurgique du département de l'Isère. 1844

Carrière de marbre blanc du Valsenestre
Le conseil général vota en 1834 une somme de 1 500 fr, pour l'exploitation des marbres blancs du Valsenestre. Après avoir examiné les lieux, il me fut aisé de comprendre que je ne pouvais pas attaquer la montagne avec aussi peu d'argent, et je fis recherches dans les masses éboulées les blocs les plus sains. Débités sous forme de parallélépipèdes rectangles, ils furent remis à M. Sapey. Cet habile statuaire a fait une tête de Vaucanson déposée au musée de Versailles, un tombeau pour M. Julien et une pierre tumulaire pour un de ses élèves.
Une première société s'organisa ensuite en 1838 et on fit des travaux exploratoires qui donnèrent de belles espérances. On a travaillé sérieusement en 1841 et 1842. La carrière présentait dans le mois d'août de la dernière année un beau front. Il y avait à enlever 3750 mètres cubes sans autre frais que ceux de trancher les parallélépipèdes pour les livrer aux statuaires et à la marbrerie.
Il reste peu à déblayer pour préparer le deuxième étage.
Cette carrière est inépuisable. Reconnue sur deux heures de marche dans le sens de la longueur, elle constitue une couche verticale de plus de 30 mètres d'épaisseur.
Le marbre de Valsenestre se rapproche beaucoup de celui de Paros. Il est préférable aux marbres de Carrare, Malheureusement la compagnie embarrassée dans ses affaires, n'a pas pu reprendre le cours de ses travaux en 1843. On a quelques espérances pour l'exercice 1844.


Description géologique du Dauphiné, M. LORY. 1860

M. Lory fait une description de cet affleurement de marbre, celui-ci est de qualité avec un seul défaut : sa situation qui rend le transport difficile ; il ne mentionne pas les "légers fendillements".
Une hypothèse, amusante aujourd'hui, sur l'origine de ce cipolin : il n'est pas issu d'un calcaire métamorphisé mais "paraissent devoir leur formation à des sources minérales (calcaires, ou sulfatées, ou ferrugineuses, etc.), qui sortaient au fond des eaux où s'effectuait, en même temps, le dépôt des couches régulières du terrain qui ont enveloppé ces dépôts locaux de nature spéciale."



Carrière romaine !

Jean Prieur, La Savoie des origines à l'an Mille, ouvrage collectif, 1983, p. 239 :

"La carrière de marbres cristallins semblables aux marbres de Paros a pu être exploitée dès l'antiquité pour fournir les matériaux d'Aquae (Aix les Bains) notamment les thermes et le temple de Diane."

André Blanc, Les sarcophages ornés de Die et de Valence, 1980 :

"L'atelier d'Arles, dont le rayonnement fut très important dans la vallée du Rhône au moins jusqu'à Valence, fut approvisionné en roches diverses et en marbre de Saint-Béat ou de Valsenestre (Valjouffrey, Isère) ; ce dernier était le seul en Gaule à rivaliser, sur le plan pétrographique, avec les marbres de Paros et de Naxos."

Pas de références, pure imagination. Ces sottises ne semblent pas avoir été reprises par d'autres "historiens".
La visite du musée d'Arles est recommandée, on y voit de magnifiques sarcophages sculptés avec une grande finesse, on réalise le volume et la qualité nécessaires au bloc de départ.



Carte géologique La Mure, (1988)

"Un niveau de cipolin se suit de manière presque continue sur plus de 10 km, de la rive gauche de la Bonne, en amont du Désert, jusqu'aux environs du col de la Muzelle. Sa puissance varie de moins d'un mètre à plus de 10 m ; en rive droite de la Bonne sur l'éperon SSW de l'Aiguille des Marmes, il est accompagné de plusieurs niveaux secondaires discontinus et d'épaisseur métrique. Là où il a été observé, le contact entre gneiss et cipolin est toujours repris tectoniquement. Ce niveau correspond le plus souvent à un marbre très pur (qui a d'ailleurs été exploité comme tel dans les carrières de Valsenestre), à gros grain ; au Nord-Est du Désert, sa patine est plus grise et il montre un litage net, marqué de lits siliceux.
La signification de ce niveau de cipolin n'est actuellement pas très clairement établie : s'il s'agit simplement d'un ancien niveau calcaire dans les formations pélitiques et grauwackeuses ayant donné par métamorphisme des gneiss et migmatites adjacents, sa continuité et sa régularité sont alors un peu surprenantes ; en outre (mais cela reste à établir plus sûrement) il semble que son métamorphisme soit de plus faible degré, et que sa direction soit faiblement oblique à échelle cartographique sur la direction des alternances lithologiques de l'encaissant.
"

La tectonique des plaques n'est pas encore complètement prise en compte dans cette carte. Pour une vue moderne voir la page Chaînon de la Muzelle

La couche de cipolin (en bleu) est dans la réalité moins continue et homogène que son dessin.


Carte géologique du secteur surchargée pour noter le GR (jaune) ; la cantine, la forge et la carrière (points rouges) ; la galerie de reconnaissance, photo plus haut (point vert) ; la faille importante qui sépare les deux blocs des Rousses et du Chaillol (noir).

La genèse de ce marbre n'est pas expliquée mais on peut énoncer quelques évidences :

- la roche encaissante : notée Mζ et dénommée gneiss très migmatisé ce que l'on ne dirait plus aujourd'hui car on distingue les gneiss, roches métamorphiques et les migmatites, roches de fusion partielle qui ont perdu leur liquide granitique et ont été plus ou moins déstructurées selon l'intensité de la fusion.
- le calcaire à l'origine du marbre a été métamorphisé de façon normale donc dans des conditions considérablement plus faibles que la formation des migmatites.
- Le calcaire ne peut pas être présent au moment de la fusion partielle du socle, les conditions auraient dépassé le métamorphisme classique des marbres, il aurait été transformé en skarns ou en cornéennes. Il n'est donc pas du primaire.
- D'où une première évidence : l'inclusion du encore calcaire ou déjà marbre est bien postérieure à la formation des migmatites.
- La notice ajoute un argument dans ce sens : "le contact entre gneiss et cipolin est toujours repris tectoniquement"
- Un deuxième fait est la proximité et le parallélisme entre la faille et le dépôt de cipolin, il est logique de penser que cette faille majeure inter-blocs et qui a subit ensuite une forte compression alpine est un élément dans l'explication.



Site internet du Parc des Ecrins, Ancienne carrière de marbre de Valsenestre, fait avec une fiche de Stéphane Guillot de 2003.
Il reprend, en le contractant, le texte (ci-dessus) de la notice de la carte géologique, mais en 2003 on ne devrait plus dire que la formation des migmatites est due au métamorphisme. L'âge du marbre est donné "probablement Dévonien supérieur" sans aucune justification. Le marbre est pur mais les photos portent sur "la présence d'autres minéraux", sur les stylolites et les fractures...



Patrimoine en Isère, 2006, pages 192-193
Cet ouvrage qui devrait faire référence et qui prétend à une démarche scientifique, reprend tous les poncifs énoncés plus haut : carrière romaine, qualité exceptionnelle meilleure que le Carrare, diverses oeuvres, de nombreuses médailles...

les vestiges de la cantine
Les vestiges de la cantine de la carrière, on a reconstruit une cabane.



Ancienne photo de la cantine



Inscripions sur mur de la forge
Des inscriptions à la Forge

abri appelé la Forge
La cabane, en marbre (!) appelée la Forge, probablement le lieu de réaffutage des outils, l'eau au fond du ravin n'est pas loin.

Un bloc de cipolin
Un bloc de cipolin. La couleur d'altération est d'un vilain grisâtre, il ne se distingue pas des roches environnantes sauf en cas de cassure ou sablage par les ruisseaux printaniers.

Observations de terrain

Tout le long du parcours on peut voir des blocs de marbre mais la patine grise ne les fait pas toujours distinguer des roches environnantes. Dans les ruisseaux, où le sablage par l'eau les nettoie ils se remarquent dans le paysage.
De près, comme le montre les photos ci-dessous on constate de nombreux défauts : nombreux petits cristaux de pyrite (petits cubes dorés), déformations, lignes de stylolites. Ceci est défavorable à un usage de sculpture où l'artiste a besoin d'une parfaite homogénéité pour mener à bien son projet.




pyrite dans le marbre
Sur les deux photos des lignes de cristaux de pyrite et des déformations.


pyrite dans le marbre
Stylolites.

pyrite dans le marbre




Commentaire de M. Gidon sur la photo centrale ci-dessus :
Je voulais attirer votre attention sur le fait que votre cliché ci-après montre un indubitable pli anisopaque à plan axial sub-horizontal : les granules soulignent en fait plusieurs fantômes de limites de strates : au total j'y vois même un dessin en S.

(les plis isopaques : l'épaisseur des couches est conservée ; les plis anisopaques : l'épaisseur des couches n'est pas conservée).

Histoire de la carrière

Une histoire partielle, la cote 2O523/6 des archives départementales de l'Isère comporte quelques documents administratifs.

- Le 23 juillet 1838, Jean Sébastien Clet, entrepreneur, domicilié à Grenoble, signe un contrat sur papier avec timbre royal (35 centimes). Il " s'engage à faire les travaux nécessaires pour l'ouverture et l'exploitation de la carrière de marbre du val senestre jusqu'à concurrence de huit mille francs, sauf toutefois à suspendre mes travaux dans le cas où il serait établi par le rapport de M. l'ingénieur en chef des mines que la carrière explorée par nos soins ne peut donner les résultats qu'on en attend."
- En 1846, le contrat est résilié.

- En novembre 1846, la Société Duvergier Larochefoucauld signe un bail de 40 ans.
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- En 1906, un bail pour 60 ans est signé dans l'étude de Chion-Ducollet par M. Meyer Henri, magistrat en retraite, ancien député, Conseiller général de l'Isère, demeurant à Paris.
- Le 25 juin 1908, le bail est résilié suite à la cause suspensive : "les résultats des sondages".


Conclusion

Cette page nous laisse avec deux énigmes : en géologie, la genèse de ce marbre et en histoire locale la conduite de ce projet de carrière.

Quelle a été l'activité dans cette carrière durant ces 70 ans ? Probablement beaucoup d'échantillonnages, de recherches. On ne répertorie que deux bustes sculptés. Les blocs exploités ont probablement été utilisés pour faire de la chaux pour l'usage local. On en retrouve quelques uns dans les constructions de Valsenestre.

Quant au marbre on n'a pas, à ce jour, expliqué sa genèse et sa présence à l'intérieur du socle.

- A la fin du primaire, le socle du massif a trouvé sa place après les démantèlement de la chaîne hercyniennne et les augmentations de température dues à la remontée du manteau, la fusion partielle a créé les granites et les migmatiques omniprésents. L'érosion au cours du Permien et du début du Trias est importante.
- la mer arrive avec les premiers dépôts triasiques puis jurassiques, l'expansion crée de grandes failles découpant le socle en blocs. Ils basculeront progressivement et créeront des zones profondes inter-blocs.
- Nous sommes, dans notre cas, en plein sur une de ces failles, et des sédiments calcaires sont en contact avec les migmatites du socle. Comment une partie du calcaire est intégrée dans le socle à cette période par une tectonique locale ou plus tard lors des mouvements de compression ?

Merci à Georges Buffet pour les deux balades sur ce site dans le cadre des animations du Parc des Ecrins (2004 et 2013).


La comparaison avec Carrare est vraiment ahurissante !

C'est probablement une boutade reprise au premier degré et malheureusement écrite.
Quelques photos de Carrare, site impressionnant.

carrière de marbre de carrare
Un aperçu des nombreuses carrières de marbre de Carrare où l'on découpe des montagnes en marbre non tectonisé.

photo google de Carrare
Non, ce n'est pas de la neige mais les exploitations du marbre récentes ou en cours.

la rosace du Dôme de Carrare
La rosace du Dôme de Carrare en un seul bloc de marbre.

photo des camions qui descendent les gros blocs
Le défilé des camions qui descendent les gros blocs, la route est régulièrement arrosée dans les zones poussiéreuses.


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