Vue générale du volcan fossile,
Le point violet indique le début de la spilite qui se poursuit dans toute la partie à l'ombre
le point bleu foncé est sur le Domérien marneux
entre les deux, point bleu clair, du calcaire jurassique coincé entre deux rameaux de la faille
d'Hurtières.
.
On traverse les profondeurs de ce volcan fossile lorsque l'on est sur le sentier des Pères qui mène soit
au col de Parquetout soit à Villard d'Entraigues.
Du côté route de la Salette, on le rejoint en 30 minutes à partir de la Tête de l"Homme en remontant le vallon
entre le Gargas et Côte Rouge, on recoupe le sentier qui mène au Sanctuaire. On monte dans un
vallon creusé entre le Gargas et Côte Rouge dans du Lias marneux (Domérien) au sommet duquel est installé le col
d'Hurtières.
La faille d'Hurtières, non visible de là, court au bas de Côte Rouge et passe en bordure de l'ancienne route avant
de rejoindre la vallée un peu en aval du Cimetière de l'Obiou, (du côté nord elle rejoint Gragnolet).
Les géologues qui ont travaillé sur ce secteur pensent que cette faille pourrait être la continuation de la faille d'Ornon,
entre les blocs Taillefer et Grandes Rousses, le Beaumont aurait, dans ce cas, fait partie du bloc Taillefer.
Les deux photos ci-dessus illustrent ce que l'on peut observer tout au long de la montée, la roche a été schistosée par la tectonique alpine qui a resserré les deux blocs. La direction est globalement nord-sud comme la faille, les diaclases recalcifiées sont ponctuent la schistosité. on peut voir de temps en temps des rostres de bélemnites qui nous donnent la stratification et la contrainte (est-ouest conforme à la schistosité) qui les a légèrement rompues et allongées.
Il n'est pas facile de comprendre cet affeurement, pour celui qui veut le faire les documents cités en référence
en bas de page, avec les différents croquis et explications, sont très utiles. Comme le premier cité n'est plus disponible
nous en donnons un extrait très descriptif. Les 4 coulées se sont déposées sur
les roches triasiques (dolomie, calcaire dolomitique, argilites) puis ont été recouvertes par le calcaire jurassique.
L'ensemble a été redressé (de façon importante selon G. Buffet qui remet les couches presque à la verticale,
moins selon M. Gidon) et plié.
La partie qui était en partie basse se retrouve accessible au milieu, à l'amont et au niveau du petit tunnel à l'est, à l'endroit
où un rocher subsiste à côté du sentier. On reconnaît des dolomies ou calcaires dolomitiques (le petit tunnel en fait
partie) et des argilites.On distingue de part et d'autre la première coulée, Les passages d'une coulée à l'autre ne sont pas
toujours évidents. On peut voir différents aspects de la spilite : compacte et grenue, à vacuoles ... et un niveau de brèches à
éléments calcaire ou spilitiques. On retrouve le calcaire jurassique de part et d'autre au-delà de la quatrième coulée.
Attention, surtout à la fin de l'hiver, le secteur est dangereux, précipice et du côté spilite, roche très dure, des cassures
et des blocs en équilibre.
Arrivée sur le site côté col d'Hurtières
Attention, un bloc signalé dangereux
Le Trias dans la partie centrale qui était à l'origine en partie basse
Le petit tunnel creusé dans le calcaire dolomitique du Trias
Argilite entre les coulées 1 et 2
Dolomie capucin dans la partie centrale
Passage entre l'argilite (a gauche, rouge et schistosée) et la première coulée (à droite, sombre et massive)
Un niveau de brèches avec éléments calcaires et éléments spilitiques
L'entrée aval du tunnel au passage des couches 3 et 4
Spilite avec pustules de chlorite et une grosse inclusion (boue dolomitique ?)
Spilite bulleuse
Spilite compacte
Les anciens d'Entraigues parlaient du col de l'Urtio (en moyen français urtie = ortie)
Pour ceux qui veulent en savoir plus :
- Georges Buffet-Croix-Blanche, Volcans fossiles du parc national des Ecrins, documents scientifiques du parc
national des écrins, 1989.
- George Aumaitre, Georges Buffet,
Minéralogie, pétrographie et géochimie des laves spilitiques et des filons basiques associés du massif
des Ecrins-Pelvoux (Alpes françaises occidentales), 1973
Page Beaumont central
de Geol-alp